Les morceaux qui manquaient sont surlignés en vert, ceux qui étaient en trop en rouge.
Maintenant, il sera facile de comprendre que Bhagavat, étant identifié au Principe suprême, n’est autre, par là- même
[...]
Il n’y a rien d’étonnant à ce que cette épithète soit donnée notamment à KhrishnaKrishna
[...]
celle qui est faite à chaque être considéré en particulier ;: à cet égard, Krishna et Arjuna
[...]
L’enseignement donné par Krishna à Arjuna, c’est, à ce point de vue intérieur
Âtmâ-Gîtâ
on pourrait dire, dans le langage de la tradition islamique, qu’on a ici la correspondance dans l’être humain de la Kaabah, à l’intérieur de laquelle est la « pierre noire », équivalente au linga hindou, et aussi à l’omphalos qui est, comme nous l’avons exposé ailleurs, un des symboles du « centre du monde ».
[...]
On comprend aussi que les corps, étant proprement définis par l’ensemble des conditions dont il s’agit, soient par là- même constitués
Kundalinî-Yoga
à supposer que toutes choses ont dû débuter de la façon la plus rudimentaire et la plus grossière, puis subir à partir de là une élaboration progressive
[...]
puisqu’il ne saurait en tout cas s’agir d’autre chose que d’une
« explicationexplicitation » de ce
que la doctrine impliquait déjà de tout temps
[...]
Il importe d’ailleurs de considérer qu’en réalité le Vêda est un, principiellement et en
quelque sorte « intemporellement », avant d’être devenu triple, puis
quadruple dans sa formationformulation
[...]
une relation comme celle du vin au soma, quant à leur usage
rituel, pourrait servir ici
d’exemple symbolique
Le Cinquième Vêda
et qui permet de passer de leur sens littéral, c’est-à-dire de l’acception commecommune des mots « nom » et « forme »
Nâma-Rûpa
« Mâyâ est le “pouvoir” maternel (Shakti) par lequel agit l’Entendement divin » ; plus précisément encore, elle est Kriyâ-Shakti, c’est-à-dire l’« Activité divine » (en tant que celle-ci est distinguée de la « Volonté divine », qui est Ichchhâ-Shakti).
[...]
Nous pouvons faire une autre remarque, se rattachant directement à ce qui vient d’être dit de l’« art » divin, en ce qui concerne la signification du « voile de Mâyâ » : celui-ci est avant tout le « tissu » dont est faite la manifestation universelle ; nous retrouvons donc là le symbolisme traditionnel du tissage dont nous avons parlé ailleurs[1], et, bien qu’on semble généralement ne pas s’en rendre compte, cette signification est indiquée très clairement dans certaines représentations, où sur ce voile sont figurés des êtres divers appartenant au monde manifesté.
---
[1] Le Symbolisme de la Croix, ch. XIV.
Nous pouvons faire une autre remarque, se rattachant directement à ce qui vient d’être dit de l’« art » divin, en ce qui concerne la signification du « voile de Mâyâ » : celui-ci est avant tout le « tissu » dont est faite la manifestation universelle ; nous retrouvons donc là le symbolisme traditionnel du tissage dont nous avons parlé ailleurs[1], et, bien qu’on semble généralement ne pas s’en rendre compte, cette signification est indiquée très clairement dans certaines représentations, où sur ce voile sont figurés des êtres divers appartenant au monde manifesté.
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[1] Le Symbolisme de la Croix, ch. XIV.
Mâyâ
Comptes rendus de livres :
Décembre 1937
Jean Marquès-Rivière – L’Inde secrète et sa magie
Comptes rendus de livres :
Décembre 1937
Jean Marquès-Rivière – L’Inde secrète et sa magie
souhaitons pourtant que celle-ci soit d’une meilleure qualité, et qu’il
n’y subissesubsiste rien des arrière-pensées « missionnaires » qui perçaient en
certains passages du Bouddhisme au Thibet…
Janvier-février 1946
F. J. Alexander. – Le Royaume Intérieur.
préface dedu Swâmî Siddheswarânanda
il est beaucoup question aussi d’« idéal » et de « formation dedu caractère »,
Août 1946
Ananda K. Coomaraswamy. – Spiritual Authority and Temporal Power in the Indian Theory of Government.
Janvier-février 1946
F. J. Alexander. – Le Royaume Intérieur.
préface dedu Swâmî Siddheswarânanda
il est beaucoup question aussi d’« idéal » et de « formation dedu caractère »,
Août 1946
Ananda K. Coomaraswamy. – Spiritual Authority and Temporal Power in the Indian Theory of Government.
il appartient au souverain de donner aux choses leurs « dénominations correctes ») ; aussi le Roi ne peut-il jamais parler à sa fantaisie ou selon ses désirs
Comptes rendus de revues:
Novembre 1936
une étude sur deux passages du Paradis de Dante (XXVII, 136-138, et XXVIII, 110-111)
Comptes rendus de revues:
Novembre 1936
une étude sur deux passages du Paradis de Dante (XXVII, 136-138, et XXVIII, 110-111)
Novembre 1937
La revue Action et Pensée, de Genève (n° de septembre) inaugure une partie consacrée à la « philosophie hindoue moderne », sous la direction de M. Jean Herbert ; ce dont il s’agit, dans la mesure où il est « philosophie », et aussi dans la mesure où il est « moderne », ne peut plus être vraiment « hindou », et représente simplement le produit d’une influence occidentale
[...]
à laquelle la revue est plus spécialement consacrée, y compris la « psychanalyse », et à identifier avec l’« inconscient » ce qui est en réalité dule « superconscient » ?
[...]
sans même qu’il soit besoin de sortir du monde occidental, le plus illettré des Compagnons en sait assurément beaucoup plus long que lui !
Juin 1939
mais, par contre, très proche de celles des Orientaux, si bien qu’ici on ne peut envisager de véritables équivalences.
Décembre 1945
malgré la façon élogieuse dont il y est parlé de nous
[...]
assez peu flatté de voir notre nom rapproché de certains autres représentantsreprésentant des « attitudes » diverses
[...]
Nous préférons de beaucoup, dans le domaine particulier où elle se tient, l’étude de M. René Daumal intitulée Pour approcher l’art poétique hindou, qui expose brièvement, mais clairement, les principes généraux de cet art. La science d’aujourd’hui et la pensée traditionnelle de l’Inde, par M. L. Barbillion, appelle toutes les réserves que nous avons souvent formulées à l’égard de ce genre de rapprochements avec la science profane des modernes, et il faut d’ailleurs constater que, en réalité, il y est assez peu question de la pensée hindoue ; Le message mathématique de l’Inde, par M. F. Le Lionnais, est vraiment bien sommaire et bien faible, et il y aurait eu assurément bien d’autres choses à dire àsur ce sujet.
Janvier-février 1946
l’étendard fixe, dressé habituellement auprès d’un Templetemple et assez haut
[...]
un article de M. Carl Hentze sur Le culte de l’Oursours et du Tigretigre et le T’ao-tié
[...]
Buddha and Thethe Sun God, par M. Benjamin Rowland
[...]
c’est l’édifice dans l’un des angles duquel elle est enchâssée qui est appelé Kaabah
[...]
vouloir y voir surtout un « dieu de la végétation », conformément aux conceptions « naturistesnaturalistes » mises à la mode par Frazer. Dans le second article, M. Jean Coman examine la question de savoir s’il s’agit vraiment d’un dieu ou d’un « prophète », et il incline à conclure que Zalmoxis aurait été d’abord un homme et qu’il n’aurait été « divinisé » que par la suite, ce qui nous paraît être en quelque sorte un renversement de la réalité : en fait, il n’y a rien d’étonnant à ce que le « prophète », ou plus exactement le chef suprême qui était à la fois « roi et grand-prêtre », avant la séparation des deux pouvoirs, ait reçu le nom du principe (désigné, suivant l’étymologie la plus vraisemblable, comme le « Seigneur des hommes », ce qu’on pourrait rapprocher, en tempstant que nom divin, de l’expression identique qui se trouve dans la dernière sûrahsûrat du Qorân)
Octobre-novembre 1946
Il ne faut pas oublier que ce qui distingue essentiellement l’Orient de l’Occident moderne, c’est que « l’Orient conserve encore consciemment les bases métaphysiques de la vie, tandis que l’Occident moderne est à peu près complètement ignorant de la métaphysique traditionnelle (qu’il confond avec la « philosophie » comme le fait Radhakrishnan lui-même), et est en même temps activement et consciemment antitraditionnel ».
Janvier-février 1949
l’instinct des insectes, des castors » (combien tout cela est « intellectuel » en effet !)
Juin 1949
Janvier-février 1949
l’instinct des insectes, des castors » (combien tout cela est « intellectuel » en effet !)
Juin 1949
une allusion à une tentative poursuivie actuellement pour « créer une mystique chrétienne de structure « hindouiste » donne en effet à penser que certains n’ont pas renoncé aux visées « annexionnistes » que nous avons dénoncées autrefois
Correction fausse du compilateur sur le Bouddhisme
Le passage suivant, tiré des comptes rendus de revues du Voile d'Isis de novembre 1929, soit bien avant la modification en question (consécutive aux travaux de Coomaraswamy exposés dans Hindouism and Buddism, dont Guénon a rendu compte en août 1946), atteste du fait que cette modification doit bien porter sur le Bouddhisme originel, mais aucunement sur les formes actuelles, point sur lequel Guénon n'a jamais varié :
De même dans la première édition du Roi du Monde, datant de 1927, donc également bien antérieur à cette modification, où, à un passage où le Bouddhisme était déclaré hétérodoxe, il était précisé en note (ch. II : p. 17, note 1) :
Enfin, même avant la correction sur les origines du Bouddhisme, Guénon remarquait :
Ce dernier compte rendu date d'un mois avant l'article Tantrisme et Magie, qui est paru en août-septembre 1936, raison de plus pour ne pas altérer cet article.
Correction fausse du compilateur sur le Bouddhisme
Dans Tantrisme et Magie, le compilateur avait altéré le texte et s'en justifiait ainsi :
[Ce passage est mis en accord avec les modifications que René Guénon avait apportées lui-même sur la question du Bouddhisme dans la 4ème édition de l'Introduction générale à l'étude des doctrines hindoues (1952).]
Voici la note de Guénon expliquant cette modification :
Mais le passage qui va suivre n'est pas en désaccord avec ladite modification, l'altération est non seulement inutile mais fautive, décrivant le Mahâyâna comme s'étant éloigné du Bouddhisme originel, alors que c'est de ce qui est aujourd'hui appelé communément Bouddhisme (à raison ou à tort), qu'il l'est. La modification sur le Bouddhisme portait uniquement sur l'orthodoxie du Bouddhisme originel (orthodoxe tout comme le Mahâyâna), question sur laquelle, dans l'extrait suivant, René Guénon ne se prononçait pas (en rouge, altération du compilateur, en vert, rétablissement du texte de Guénon) :
[Ce passage est mis en accord avec les modifications que René Guénon avait apportées lui-même sur la question du Bouddhisme dans la 4ème édition de l'Introduction générale à l'étude des doctrines hindoues (1952).]
Voici la note de Guénon expliquant cette modification :
À
l’intention des lecteurs qui auraient eu connaissance de la première
édition de ce livre, nous estimons opportun d’indiquer brièvement les
raisons qui nous ont amené à modifier le présent chapitre : lorsqu’a
paru cette première édition, nous n’avions aucun motif de mettre en
doute que, comme on le prétend habituellement, les formes les plus
restreintes et les plus nettement antimétaphysiques du Hînayâna
représentaient l’enseignement même de Shâkya-Muni ; nous n’avions pas le
temps d’entreprendre les longues recherches qui auraient été
nécessaires pour approfondir davantage cette question, et d’ailleurs, ce
que nous connaissions alors du Bouddhisme n’était nullement de nature à
nous y engager. Mais, depuis lors, les choses ont pris un tout autre
aspect par suite des travaux d’A. K. Coomaraswamy (qui lui-même n’était
pas bouddhiste, mais hindou, ce qui garantit suffisamment son
impartialité) et de sa réinterprétation du Bouddhisme originel, dont il
est si difficile de dégager le véritable sens de toutes les hérésies qui
sont venues s’y greffer ultérieurement et que nous avions naturellement
eues surtout en vue lors de notre première rédaction ; il va de soi
que, en ce qui concerne ces formes déviées, ce que nous avions écrit
d’abord reste entièrement valable. Ajoutons à cette occasion que nous
sommes toujours disposé à reconnaître la valeur traditionnelle de toute
doctrine, où qu’elle se trouve, dès que nous en avons des preuves
suffisantes ; mais malheureusement, si les nouvelles informations que
nous avons eues ont été entièrement à l’avantage de la doctrine de
Shâkya-Muni (ce qui ne veut pas dire de toutes les écoles bouddhiques
indistinctement), il en est tout autrement pour toutes les autres choses
dont nous avons dénoncé le caractère antitraditionnel.
Introduction générale à l'étude des doctrines hindoues, partie 3, ch. IV - A propos du BouddhismeMais le passage qui va suivre n'est pas en désaccord avec ladite modification, l'altération est non seulement inutile mais fautive, décrivant le Mahâyâna comme s'étant éloigné du Bouddhisme originel, alors que c'est de ce qui est aujourd'hui appelé communément Bouddhisme (à raison ou à tort), qu'il l'est. La modification sur le Bouddhisme portait uniquement sur l'orthodoxie du Bouddhisme originel (orthodoxe tout comme le Mahâyâna), question sur laquelle, dans l'extrait suivant, René Guénon ne se prononçait pas (en rouge, altération du compilateur, en vert, rétablissement du texte de Guénon) :
À
ces quelques observations, nous ajouterons encore une autre d’un
caractère un peu différent : on sait quelle est l’importance des
éléments tantriques qui ont pénétré certaines formes du Bouddhisme,
celles qui sont comprises dans la désignation générale de Mahâyâna ;
mais, bien loin de n’être qu’un Bouddhisme « corrompu », ainsi qu’il
est de mode de le dire en Occident, ces formes représentent au contraire
le résultat d’une adaptation tout à
fait traditionnelle du Bouddhisme. Qu’on ne puisse plus guère, dans
certains cas, retrouver facilement les caractères propres au Bouddhisme
originel, cela importe peu ; ou plutôt, cela même ne fait que témoigner
de l’étendue de la transformation qui a été ainsi opéréed’un
véritable « redressement » du Bouddhisme dans un sens traditionnel et
orthodoxe. Qu’on ne puisse plus guère, dans certains cas, parler là de
Bouddhisme que d’une façon en quelque sorte « nominale », cela importe
peu ; ou plutôt, si l’on envisage le Bouddhisme proprement dit comme
doctrine spécifiquement hétérodoxe, cela même ne fait que témoigner de
toute l’étendue du « redressement » qui a été ainsi opéré.
Tantrisme et Magie
Le passage suivant, tiré des comptes rendus de revues du Voile d'Isis de novembre 1929, soit bien avant la modification en question (consécutive aux travaux de Coomaraswamy exposés dans Hindouism and Buddism, dont Guénon a rendu compte en août 1946), atteste du fait que cette modification doit bien porter sur le Bouddhisme originel, mais aucunement sur les formes actuelles, point sur lequel Guénon n'a jamais varié :
Dans Ultra (nos de mai-juin et juillet-août), nous relevons un article sur le Bouddhisme Mahâyâna,
dans lequel nous avons vu, non sans quelque étonnement, celui-ci
présenté comme le produit d’une pensée « laïque » et « populaire » ;
quand on sait qu’il s’agit au contraire d’une reprise, si l’on peut
dire, et d’une transformation du Bouddhisme par l’influence de l’esprit
traditionnel, lui infusant les éléments d’ordre profond qui manquaient
totalement au Bouddhisme originel, on ne peut que sourire de pareilles
assertions et les enregistrer comme une nouvelle preuve de
l’incompréhension occidentale.
De même dans la première édition du Roi du Monde, datant de 1927, donc également bien antérieur à cette modification, où, à un passage où le Bouddhisme était déclaré hétérodoxe, il était précisé en note (ch. II : p. 17, note 1) :
Nous
parlons ici du Bouddhisme proprement dit, et non des transformations
qu'il a subies, hors de l'Inde, sous l'action de certaines influences
procédant de doctrines traditionnelles orthodoxes, et qui permirent de
rétablir, dans plus d'un cas, les liens qui avaient été rompus par la
révolte de Shâkya-Muni.
Enfin, même avant la correction sur les origines du Bouddhisme, Guénon remarquait :
ces considérations sont
de nature à modifier singulièrement l’idée « rationaliste » que les
Occidentaux se font du « Bouddhisme primitif », qui peut-être était au
contraire moins complètement hétérodoxe que certains de ses dérivés
ultérieurs ; s’il y a eu « dégénérescence » quelque part, ne serait-ce
pas précisément dans le sens inverse de celui que supposent les préjugés
des orientalistes et leur naturelle sympathie de « modernes » pour tout
ce qui s’affirme comme antitraditionnel ?
Études Traditionnelles, juillet 1936, comptes rendus de livres, Ananda K. Coomaraswamy. – Elements of Buddhist Iconography.
Ce dernier compte rendu date d'un mois avant l'article Tantrisme et Magie, qui est paru en août-septembre 1936, raison de plus pour ne pas altérer cet article.
Un grand merci à vous.
RépondreSupprimerJe me demandais, qu'allez-vous faire lorsque vous finirez de poster toute l'oeuvre de Guénon?
De rien.
SupprimerMe reposer :-)
Une fois que tout sera reproduit, j'aimerais essayer de trouver une réorganisation acceptable des recueils posthumes, l'étape suivante des premières réorganisations déjà effectuées.
Peut-être d'autres auteurs également.
Je n'arrive pas à télécharger...
RépondreSupprimerJe n'arrive pas à valider le téléchargement. Il me dit d'ecrire deux mots qu'il n'y a pas...
SupprimerChez moi ça marche, je vais mettre un deuxième lien au cas où...
SupprimerParfait, ça marche ! merci encore.
Supprimer