L'étude sur l'Archéomètre qui était destinée à la Revue La Gnose, signée T., vient de paraître pour la première fois (dans sa version française) dans un livre à part, réalisé et édité par nos soins.
Ce livre est disponible :
- sur Amazon France ;
- sur Amazon Italie, Espagne, Royaume-Uni, et Allemagne ;
- sur eStore CreateSpace pour les Etats-Unis.
Pour les pays qui ne sont pas cités ci-dessus, il faut comparer au cas par cas les offres proposées par ces différentes plateformes.
En guise de présentation du contenu, voici son avant-propos :
À la mort de Saint-Yves d’Alveydre, deux publications ayant pour titre L’Archéomètre sont parues. La première est l’étude commencée en juillet-août 1910 dans la Revue La Gnose, qui fait l’objet de ce livre. L’autre est la compilation réalisée par le groupe de Papus, « les Amis de Saint-Yves ». Celle-ci a acquis un statut de référence, non par la qualité de son contenu, mais parce qu’elle était la seule rééditée depuis lors, et également sous l’effet d’une propagande mensongère par laquelle Papus avait tenté de s’approprier Saint-Yves, voulant se faire passer pour son disciple. Non seulement Saint-Yves a au contraire toujours tenu à son indépendance, mais, de plus, l’Archéomètre est loin d’être sa pure création : il avait simplement essayé d’exposer certaines données traditionnelles que des Hindous lui avaient transmises.
Cette propagande, qui subsiste aujourd’hui, tente par exemple de donner l’illusion que la compilation de Papus est la plus ancienne, par l’affirmation courante qu’elle est parue en 1910, date de la création du groupe « Les Amis de Saint-Yves », ou en 1911, ce qui est également erroné comme nous allons le montrer en reprenant les faits dans l’ordre chronologique. En juillet-août 1910 commence la publication de L’Archéomètre dans La Gnose, qui déclare, en première page de son no de septembre-octobre 1910 : « Avis très important. – La reproduction totale ou même partielle des articles et des figures contenus dans cette Revue depuis son origine est expressément interdite. » En novembre 1910 (p. 163), une « section archéométrique » est ouverte dans la revue L’Initiation (organe de Papus), pour publier des études préliminaires à un livre prévu pour « avril ou mai 1911 ». Les « Amis » (en réalité Papus) insèrent à leur tour : « Toutes les planches que nous publierons dans L’Initiation sont déposées par notre société et la reproduction en est formellement interdite sans notre autorisation écrite ». Dans cette section, plusieurs articles paraissent, signés « Papus » ou non signés, plagiats un peu trop visibles du travail déjà paru dans La Gnose, ce que signale la Rédaction de cette dernière dans la note en tête de son article de février 1911 : « Un personnage auquel nous ne ferons pas l’honneur de le nommer s’est permis de reproduire dans une certaine revue, sans en indiquer la source, des fragments de la présente étude déjà publiés ici, en les dénaturant d’ailleurs par des fautes grossières, qui les rendent à peu près incompréhensibles. Nous méprisons trop les gens de cette sorte pour accorder la moindre attention à leurs procédés plus qu’incorrects ; il nous suffit de les signaler à nos lecteurs, afin de mettre ceux-ci en garde contre de pareilles élucubrations. » (p. 53, note 108 de ce livre). Les « Amis » pris sur le fait, la « section archéométrique » disparaît brusquement en mars, et les seuls articles doctrinaux qui y sont publiés ensuite à partir d’avril (jusqu’à son arrêt définitif après septembre) sont des fragments épars, cette fois-ci signés « Saint-Yves d’Alveydre » (parfois sur l’Archéomètre, parfois non). En plus de ces fragments, diverses annonces fracassantes sur le futur livre paraissent dans L’Initiation : en juillet 1911 (p. 62), dans une note embarrassée, après une leçon de patience aux lecteurs qui se plaignent du retard croissant sur la date prévue de publication, les « Amis » proclament la volonté de publier « un ouvrage de Saint-Yves lui-même et non de commentateurs plus ou moins érudits », et ajoutent dans une ingénuité feinte qu’« en ce moment, il paraît de tous les côtés des commentaires de l’Archéomètre ». Déclarations très maladroites, après leurs précédentes déconvenues pour fabriquer discrètement leurs propres commentaires à peu de frais, « déposés » et à reproduction « formellement interdite ». En septembre 1911 (p. 275), on assure que « L’Archéomètre est sous presse » ; en avril 1912 (p. 96), il est « en cours d’impression » ; enfin, dans le no de juillet-août-septembre 1912 (p. 69), il est dit qu’il « paraîtra très vite ». La revue Mysteria n’annoncera sa sortie qu’en janvier 1913, rubrique Les Livres du Mois.
Cette chronologie dément donc la date de publication de 1910 ou 1911 pour le livre de Papus (où l’on retrouvera d’ailleurs une partie des plagiats évoqués plus haut), ainsi que toute forme de primauté de celui-ci sur l’étude de La Gnose. Au contraire, cet exposé donne un aperçu du brouhaha organisé depuis le début pour tenter d’étouffer cette étude, avec d’autant plus de succès que celle-ci est vite devenue difficilement consultable. Mais l’occultation ne peut durer qu’un temps, et tôt ou tard elle devait ressurgir à la disposition du public.
L’Archéomètre de La Gnose est paru de juillet-août 1910 (1re année, no 9) à février 1912 (3e année, no 2). Cette étude est restée inachevée, du fait de la cessation de la Revue, vraisemblablement faute d’abonnements.
Jusqu’à présent, elle n’avait jamais été rééditée en intégralité dans un volume à part, dans sa version originale française. Pour la première fois également, nous reproduisons, à la suite de l’étude publiée, des notes lui étant destinées, rédigées par René Guénon : la préparation de l’article du no de mars 1912 de La Gnose, et deux autres textes.
En effet, le travail effectué a pu s’appuyer sur des notes manuscrites de René Guénon : version manuscrite des articles publiés (que nous n’avons pu consulter cependant qu’à partir du 4e), et les textes inédits. Nous nous sommes référé à cette version manuscrite en priorité ; en second lieu, il a été fait appel à la version de la Revue, avec prise en compte des errata. Les illustrations ont été nettoyées, et des couleurs ajoutées lorsque cela pouvait les rendre plus claires.
La version manuscrite montre que René Guénon a été rédacteur des articles publiés, mais on ne peut cependant pas l’identifier exactement comme leur auteur. Ce travail, signé T., est bien un travail collectif, d’après ce qu’il en dit lui-même dans une correspondance à Galvao du 24/12/1947 :
De plus, il a été constaté que le contenu de cette étude était une reprise partielle des conférences de l’Ordre du Temple Rénové, données de 1908 à 1910.
Ces précisions n’aideront pas vraiment ceux qui voudraient absolument trouver partout des auteurs individuels à identifier. Quant à ceux pour qui cette question n’est pas cruciale et qui ne sont pas sujets au vertige mental, ils pourront apprécier pleinement le plus important de cette étude, qui est son contenu.
Cette propagande, qui subsiste aujourd’hui, tente par exemple de donner l’illusion que la compilation de Papus est la plus ancienne, par l’affirmation courante qu’elle est parue en 1910, date de la création du groupe « Les Amis de Saint-Yves », ou en 1911, ce qui est également erroné comme nous allons le montrer en reprenant les faits dans l’ordre chronologique. En juillet-août 1910 commence la publication de L’Archéomètre dans La Gnose, qui déclare, en première page de son no de septembre-octobre 1910 : « Avis très important. – La reproduction totale ou même partielle des articles et des figures contenus dans cette Revue depuis son origine est expressément interdite. » En novembre 1910 (p. 163), une « section archéométrique » est ouverte dans la revue L’Initiation (organe de Papus), pour publier des études préliminaires à un livre prévu pour « avril ou mai 1911 ». Les « Amis » (en réalité Papus) insèrent à leur tour : « Toutes les planches que nous publierons dans L’Initiation sont déposées par notre société et la reproduction en est formellement interdite sans notre autorisation écrite ». Dans cette section, plusieurs articles paraissent, signés « Papus » ou non signés, plagiats un peu trop visibles du travail déjà paru dans La Gnose, ce que signale la Rédaction de cette dernière dans la note en tête de son article de février 1911 : « Un personnage auquel nous ne ferons pas l’honneur de le nommer s’est permis de reproduire dans une certaine revue, sans en indiquer la source, des fragments de la présente étude déjà publiés ici, en les dénaturant d’ailleurs par des fautes grossières, qui les rendent à peu près incompréhensibles. Nous méprisons trop les gens de cette sorte pour accorder la moindre attention à leurs procédés plus qu’incorrects ; il nous suffit de les signaler à nos lecteurs, afin de mettre ceux-ci en garde contre de pareilles élucubrations. » (p. 53, note 108 de ce livre). Les « Amis » pris sur le fait, la « section archéométrique » disparaît brusquement en mars, et les seuls articles doctrinaux qui y sont publiés ensuite à partir d’avril (jusqu’à son arrêt définitif après septembre) sont des fragments épars, cette fois-ci signés « Saint-Yves d’Alveydre » (parfois sur l’Archéomètre, parfois non). En plus de ces fragments, diverses annonces fracassantes sur le futur livre paraissent dans L’Initiation : en juillet 1911 (p. 62), dans une note embarrassée, après une leçon de patience aux lecteurs qui se plaignent du retard croissant sur la date prévue de publication, les « Amis » proclament la volonté de publier « un ouvrage de Saint-Yves lui-même et non de commentateurs plus ou moins érudits », et ajoutent dans une ingénuité feinte qu’« en ce moment, il paraît de tous les côtés des commentaires de l’Archéomètre ». Déclarations très maladroites, après leurs précédentes déconvenues pour fabriquer discrètement leurs propres commentaires à peu de frais, « déposés » et à reproduction « formellement interdite ». En septembre 1911 (p. 275), on assure que « L’Archéomètre est sous presse » ; en avril 1912 (p. 96), il est « en cours d’impression » ; enfin, dans le no de juillet-août-septembre 1912 (p. 69), il est dit qu’il « paraîtra très vite ». La revue Mysteria n’annoncera sa sortie qu’en janvier 1913, rubrique Les Livres du Mois.
Cette chronologie dément donc la date de publication de 1910 ou 1911 pour le livre de Papus (où l’on retrouvera d’ailleurs une partie des plagiats évoqués plus haut), ainsi que toute forme de primauté de celui-ci sur l’étude de La Gnose. Au contraire, cet exposé donne un aperçu du brouhaha organisé depuis le début pour tenter d’étouffer cette étude, avec d’autant plus de succès que celle-ci est vite devenue difficilement consultable. Mais l’occultation ne peut durer qu’un temps, et tôt ou tard elle devait ressurgir à la disposition du public.
L’Archéomètre de La Gnose est paru de juillet-août 1910 (1re année, no 9) à février 1912 (3e année, no 2). Cette étude est restée inachevée, du fait de la cessation de la Revue, vraisemblablement faute d’abonnements.
Jusqu’à présent, elle n’avait jamais été rééditée en intégralité dans un volume à part, dans sa version originale française. Pour la première fois également, nous reproduisons, à la suite de l’étude publiée, des notes lui étant destinées, rédigées par René Guénon : la préparation de l’article du no de mars 1912 de La Gnose, et deux autres textes.
En effet, le travail effectué a pu s’appuyer sur des notes manuscrites de René Guénon : version manuscrite des articles publiés (que nous n’avons pu consulter cependant qu’à partir du 4e), et les textes inédits. Nous nous sommes référé à cette version manuscrite en priorité ; en second lieu, il a été fait appel à la version de la Revue, avec prise en compte des errata. Les illustrations ont été nettoyées, et des couleurs ajoutées lorsque cela pouvait les rendre plus claires.
La version manuscrite montre que René Guénon a été rédacteur des articles publiés, mais on ne peut cependant pas l’identifier exactement comme leur auteur. Ce travail, signé T., est bien un travail collectif, d’après ce qu’il en dit lui-même dans une correspondance à Galvao du 24/12/1947 :
« Ce qui a paru sur l’Archéomètre dans La Gnose était en réalité une sorte de travail collectif ; j’y ai collaboré ainsi que plusieurs autres, et le tout était coordonné par A. Thomas, dont l’initiale T. figure comme signature. »
De plus, il a été constaté que le contenu de cette étude était une reprise partielle des conférences de l’Ordre du Temple Rénové, données de 1908 à 1910.
Ces précisions n’aideront pas vraiment ceux qui voudraient absolument trouver partout des auteurs individuels à identifier. Quant à ceux pour qui cette question n’est pas cruciale et qui ne sont pas sujets au vertige mental, ils pourront apprécier pleinement le plus important de cette étude, qui est son contenu.
Le livre, broché, fait 116 pages couleurs, format US letter (21.6 x 27.9 cm). Voici des photos donnant un aperçu de l'ouvrage :
Compléments :
Dans son compte rendu de la Mission des Souverains de Saint-Yves d’Alveydre (Études Traditionnelles, juillet-août 1949), René Guénon appelait l'attention sur :
- Version numérique, et un errata pour les livres imprimés avant le 05/09/2014 (errata pris en compte depuis).
- Mise en évidence des plagiats de L'Archéomètre de La Gnose, par Papus, dans sa revue L'Initiation.
- Mise à jour du 15/12/2015 : Nous avions déjà établi que, contrairement à ce qui est prétendu habituellement, la compilation de Papus n’était pas encore sortie en septembre 1912. La date de publication exacte est janvier 1913 : la parution est annoncée à cette période dans la revue Mysteria, au début du no, à la page des Livres du mois (le livre y est vendu au prix de 40 Fr., et dans l’article Bibliographie du Martinisme un peu plus loin en p. 6 au prix de 35 Fr.).
On peut le vérifier dans Mysteria, janvier 1913, consultable ici :
http://www.iapsop.com/archive/materials/mysteria/mysteria_v1_n1_jan_1913.pdf
Cette information a été ajoutée dans l’avant-propos.
Dans son compte rendu de la Mission des Souverains de Saint-Yves d’Alveydre (Études Traditionnelles, juillet-août 1949), René Guénon appelait l'attention sur :
« La nature réelle des rapports de Saint-Yves avec les occultistes,
rapports qui se bornèrent en somme à des relations amicales avec
quelques-uns d’entre eux, à titre tout personnel, et sans qu’il ait
jamais adhéré en aucune façon à leur « mouvement » ni même qu’il l’ait
approuvé, car il fit toujours au contraire bien des réserves à cet égard
; cela est assurément fort loin de ce qu’ont voulu faire croire les
occultistes eux-mêmes, qui trouvèrent bon d’en faire un de leurs «
Maîtres » et qui, après sa mort, cherchèrent à accaparer sa mémoire,
nous pourrions même dire à l’exploiter, ce qui eut inévitablement pour
conséquence de jeter sur son œuvre un discrédit immérité. »
Cette exploitation est particulièrement visible en ce qui concerne l'Archéomètre, auquel nous espérons que le présent livre rendra justice.