jeudi 2 octobre 2014

Plagiats de L'Archéomètre de La Gnose par Papus

Dans notre avant-propos à L'Archéomètre de La Gnose, nous avons dit que que cette étude avait été plagiée par Papus, d'abord dans sa revue L'Initiation, puis dans son livre sur l'Archéomètre qui a accueilli à son tour le recyclage d'une partie de ces plagiats. En voici des preuves.

Pour l'édification de nos lecteurs, nous avons pensé qu'il ne serait pas inutile de fournir une compilation des publications de L'Initiation sur l'Archéomètre à l'époque des faits :

L'intérêt de ce recueil est surtout historique bien sûr (humoristique éventuellement, à défaut d'un intérêt doctrinal), il peut se lire en parallèle de l'étude sur l'Archéomètre.

Quant au livre de Papus, il peut être consulté sur Gallica :


En premier lieu, il ne sera peut être pas inutile de montrer un aperçu de la teneur des productions de Papus sur l'archéomètre qui sont antérieures à l'étude de La Gnose :
Au moment où la révolte s’est faite, les initiés n’ont pas voulu qu’on lût dans le ciel d’une façon trop claire. Ils ont renversé le triangle, placé Noël en bas et mis Pâque en haut, l’année n’a plus commencé au mois de décembre, mais en juillet comme l’année égyptienne : toutes les lettres du ciel ont changé ; là où vous lisiez tout à l’heure Maria, c’est la lettre planétaire qui est venue et vous avez lu Brahma ou vous lisiez Ischou, vous lisez maintenant Sh I va rien qu’en retournant à l’envers ces lettres, en plaçant Noël en bas et juillet en haut, immédiatement vous voilez le sens très profond ésotérique, et le sens exotérique se présente à nous. Brahma et Sch I va apparaissent, qui ne sont que des traductions pour les profanes de Maria, la salvatrice dans tous les plans et de Ischou.
[...]
Avec du jaune, du rouge et du bleu, vous pouvez faire toutes les couleurs possibles d’une façon très simple. Si vous prenez du jaune et du bleu il viendra du vert, le jaune et le rouge vous donneront de l’orangé, le bleu et le rouge du violet.
Inscrivez ainsi ces couleurs dans le cercle du ciel divisé en 360°. Inscrivez le jaune à 0°, le rouge à 60°, le bleu à 120°.
Vous avez le premier triangle, le triangle de terre. Le triangle d’eau sera donc orangé à 30° (mélange à parties égales de jaune et de rouge). Violet à 180° (rouge et bleu), et vert à 240° (bleu et jaune).
L'Initiation, août 1910, L'Archéomètre, Conférence du 26 mars 1910 par Papus

Voilà le schéma que nous pouvons déduire des indications de Papus :


Les Amis de Saint-Yves précisaient le mois suivant :
Tout ce qui a été publié de l’Archéomètre jusqu’à présent est un résumé plus ou moins exact des conférences faites il y a trois ans à l’École hermétique par Papus. A part les études de Saïr, tout cela ne concerne que la partie exotérique de l’œuvre de Saint-Yves. Toutes les précautions ont été prises pour conserver intactes les adaptations ésotériques et sociales.
L'Initiation, septembre 1910, LA SOCIÉTÉ « LES AMIS DE SAINT-YVES »

Peut-être que, dans le contexte, "exotérique" veut dire "faux"? Ou bien il y aurait un double sens mi exotérique mi ésotérique, mais avec une couche exotérique supplémentaire, pour conserver les "adaptations ésotériques et sociales" intactes?


Ne nous éternisons pas sur ces absurdités et venons-en aux plagiats. Nous pouvons comprendre qu'il y ait certains passages similaires étant donné que les deux revues traitaient le même sujet et utilisaient certaines sources communes. Ainsi on reconnaît des fragments de Saint-Yves à certains endroits, de part et d'autre. Mais ce n'est pas du tout le cas pour les plagiats dont nous parlons, qui sont manifestes. Pour une consultation plus rapide, à la fin du pdf reproduisant les extraits de la revue L'Initiation, nous en avons rendu 3 explicites par une comparaison dos à dos des deux revues, que voici (les reprises thématiques, voire les recopies exactes, qui se suivent dans l'ordre, sont en vert, celles qui sont à un autre endroit sont en bleu) : 

Plagiat 1 : non repris dans le livre de Papus.
La GnoseL'Initiation
Septembre-octobre 1910
Cette conception de l’Œuf du Monde (Brahmânda), que l’on retrouve au début de toutes les Cosmogonies, peut être envisagée par analogie avec la constitution de la cellule dans un organisme vivant, animal ou végétal. Une cellule comprend trois éléments principaux : un noyau, du protoplasma et une membrane ; on voit déjà par là que l’on pourrait faire correspondre le noyau à , le protoplasma à , et la membrane à , car l’unité est toujours ce qu’il y a de plus central, de plus intérieur, et l’apparence extérieure est la multiplicité.









Juillet août 1910
Les animaux, ζῷδια, contenus dans l’Arche selon l’interprétation habituelle des textes bibliques, sont figurés par les signes du Zodiaque et les autres constellations. La Thébah est Abeth (A et H pouvant se transformer l’un dans l’autre, comme nous le verrons par la suite), c’est-à-dire Aleph-Beth-Thau, l’alphabet sacré, image de l’alphabet astral dont les caractères sont les douze signes zodiacaux et les sept planètes qui y ont leur domicile, plus les trois signes de l’unité, de la dualité et de la multiplicité (les trois lettres fondamentales), ce qui forme pour l’alphabet le total de vingt-deux lettres. 22 se réduit à 4 (2 + 2), de sorte que tous les noms formés par les combinaisons des vingt-deux lettres doivent être contenus en principe dans un nom sacré de quatre lettres (la Parole qui est perdue lorsque la Tradition vient à être occultée).

Septembre-octobre 1910
Voici maintenant quelles sont les modifications dont nous venons de parler. On a permuté מ et_ש_,ס et ת, de façon à remplacer le mot אסת (Asoth), formé par l’ensemble des trois lettres constitutives, par אמש (Emesh) (1)
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1 – En permutant seulement מ et ס, on a le mot אמת (Emeth), qui, en hébreu, signifie Vérité. – En lisant de gauche à droite le mot אמש (Emesh), ce mot devient Shéma, autre forme du mot Shem (שם), le Nom, désignation du Nom par excellence, du Nom qui contient tous les noms, c’est-à-dire du Tétragramme Divin.

[…] Ces correspondances sont celles que l’on trouve dans le Sépher Ietzirah.

Septembre-octobre 1910
De plus, le noyau est formé par une modification ou une différenciation, une sorte de condensation du protoplasma environnant (condensation qui est indiquée par une plus grande réfringence), et il comprend un certain nombre de chromosomes constituant les éléments essentiels du filament nucléaire, qui se divise dans la karyokinèse (processus de la bipartition cellulaire) ; dans le protoplasma, au voisinage du noyau, existent deux sphères directrices ou centrosomes, qui correspondent exactement ici aux deux points de la lettre ; ces deux sphères sont les centres de forces, ou, si l’on veut, les pôles de la cellule, analogues aux deux foyers de l’ellipse, et jouent un grand rôle dans la division cellulaire, rôle qui leur a valu leur nom de sphères directrices.
On doit retrouver les mêmes éléments dans le Monde, et en particulier dans un système solaire, qui est une cellule de l’Univers ; ici, le noyau devra être regardé comme formé par l’ensemble des planètes, le protoplasma est constitué par l’Éther interplanétaire, et la membrane est l’enveloppe zodiacale. Sous l’action des deux centres de forces correspondant aux deux sphères directrices, l’un visible et l’autre invisible (que l’on peut, si l’on veut, appeler symboliquement le soleil blanc et le soleil noir), l’Éther primordial homogène, תהוּ ובהוּ, invisible et sans forme, qui n’est encore qu’en puissance d’être, à l’état de pure possibilité, se différencie et s’organise suivant des lignes de force qui, théoriquement, sont des ellipses concentriques ayant pour foyers les deux centrosomes.
Novembre 1910
Toute création vivante est formée d’un support matériel sur lequel se manifestent les phénomènes biologiques.
Une cellule est constituée par un noyau et une ou plusieurs enveloppes. Un ciel astral comprend un centre (un soleil), une enveloppe circonférentielle (un Zodiaque) et entre le Zodiaque et le soleil, un certain nombre d’astres mouvants : planètes et satellites.
Ainsi conçu, un Monde astral est, en somme, une énorme cellule.
Un alphabet sacré est constitué exactement de la même manière.
Il possède une lettre centrale, par exemple l’A.
Il possède une lettre finale déterminant la circonférence terminale du système. En hébreu, cette lettre finale est le Th (Thau).
Il possède enfin une lettre astrale ou roulante qui se meut entre la centrale et la circonférence et qui détermine les rapports secrets de l’alphabet avec le monde du verbe divin.
Dans le mot Alpha-Be-Th la première lettre A (Alpha) est la centrale ; la dernière, Th, est zodiacale ou circonférentielle, et la moyenne, Be, est la planétaire ou la roulante.
Ce mot A-Be-Th, lu de droite à gauche, à l’assyrienne se prononce Th-eB-A et donne la clef d’une Thebah sacrée dans laquelle les lettres correspondent exactement à des organes astraux et de là à des êtres divins.
Ces trois lettres, dont l’une, la centrale, représente le point de construction, dont l’autre, la circonférentielle, représente le cercle fixe du Zodiaque, et dont la dernière, la moyenne, représente le rayon ou son double, le diamètre, sont appelées : les constructives ou lettres de construction.





Dans le mot Alphabeth, nous avons vu apparaître la Thèbe physique et astrale ; voyons ce que nous dit à ce sujet la tradition hébraïque par le Sepher Jesirah.
« Il y a dans l’alphabet hébreux : trois Mères, douze lettres simples et sept lettres doubles. »
Les trois Mères sont l’A (Aleph), le Mem (M) et le Sh (Shin) A-M-SH Amesh.
Or, ce mot Amesh, lu à l’assyrienne, nous dit : Shema, c’est un Shéma de vérité donné à notre intelligence et c’est à cette intelligence qu’il appartient de trouver les rapports analogiques du Shémah à la réalité vivante.












[…]
Dans cet alphabet la lettre A est représentée par une ligne, un diamètre. La lettre Th par un cercle dont les deux moitiés sont opposées de manière à former une sorte d’S et enfin le S (Samech), nombre 60, est représenté par deux points constituant les deux centres de l’ellipse générée par les deux centres du cercle dont chaque moitié s’oppose à l’autre.
Les trois constructives de l’archéomètre sont donc :
A-S-Th qui donnent la clef du terme mystérieux Azoth.
L’A formera le centre du système. L’S formera le cercle des planètes mobiles et le Th le cercle des signes zodiacaux fixes.




Plagiat 2 : repris dans le livre de Papus p. 193, illustration des "Références archéométriques des Fêtes catholiques et des Dates astronomiques", où la disposition des fêtes exposées est faite plus précisément à partir de l'illustration de La Gnose.
La GnoseL'Initiation
Novembre 1910
les grandes fêtes liturgiques sont réparties de la façon suivante dans les douze signes zodiacaux :

 
Décembre 1910
Références archéométriques des Fêtes catholiques et des Dates astronomiques.




Plagiat 3 : repris textuellement après correction des erreurs dans le livre de Papus pp. 190-191.
La GnoseL'Initiation
Novembre 1910


Nous avons indiqué précédemment les correspondances des lettres zodiacales et planétaires ; au sommet, c’est-à-dire au solstice d’Hiver, point de départ de l’année, se trouvent la zodiacale du Capricorne (Ph) et la planétaire de Saturne (Sh) ; la première est spéciale au nom du Verbe (IPhO), et la seconde au nom de Jésus (IShO) ; la somme des valeurs numériques de ces deux lettres donne le nombre 380 (Ph = 80, Sh = 300).











Considérons un cycle de 19 ans, très employé dès la plus haute antiquité, et auquel les Kaldéens ont donné le nom de Saros ; ce cycle, ainsi que nous l’avons fait remarquer précédemment (p. 213 [p. 23]), concorde avec les 19 lettres (12 zodiacales et 7 planétaires) utilisées dans l’Archéomètre. En 19 ans, l’année de 365 jours ¼ donne 6939 jours ¾ ; or, 14 années harmoniques de 360 jours plus 5 de 380 (formant la période du Saros) donnent :

360 × 14= 5040
380 × 5 = 1900
19 ans= 6940jours

L’année de 365 jours ¼ était donc parfaitement connue de l’Université Patriarcale Adamique et Antédiluvienne à laquelle il faut faire remonter l’origine de l’Archéomètre.
La légère différence entre 6939 jours ¾ et 6940 jours indiquerait la diminution de l’année solaire (1)
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1 – Cette diminution de l’année solaire a été entrevue par le célèbre astronome Bailly.

en même temps, elle permettrait aux astronomes de déterminer la date de l’année antédiluvienne (2). La durée de celle-ci, d’après les données précédentes, aurait été de 6940/19=365j., 26315, ou 365 j. 6 h. 18 m. 56 s. ; or la durée de l’année sidérale actuelle est de 365 j. 6 h. 9 m. 11 s. ; notre année serait donc plus courte de 9 m. 45 s.
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2 – Pour nous, antédiluvien signifie simplement ici antérieur au dernier déluge historique, c’est-à-dire au cataclysme dans lequel disparut l’Atlantide ; il est à peine utile de dire que les dates fantastiques assignées à cet événement par certains auteurs, qui vont jusqu’à parler de plusieurs milliers de siècles, ne doivent nullement être prises au sérieux ; les chiffres que nous donnons le montrent d’ailleurs suffisamment.

D’autre part, en multipliant l’un par l’autre les deux nombres 80 et 300, on a le cycle harmonique de 24000 ans, la Grande Année de toutes les anciennes Universités asiatiques ; ce cycle se rapporte à la précession des équinoxes, c’est-à-dire au temps que met l’axe terrestre à reprendre la même position après avoir décrit, d’Orient en Occident, un cône dont la trace sur la sphère céleste est un petit cercle ayant pour pôle géométrique le pôle de l’Écliptique, et pour rayon un arc de 23°27′ ; pendant cette période, toutes les étoiles situées sur ce petit cercle jouent successivement le rôle d’étoile polaire (3).
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3 – Nous devons ajouter que ce cycle harmonique de 24000 ans (dont la moitié, soit 12000 ans, était le nombre représentant symboliquement la durée d’un monde chez les anciens Perses) ne vise pas seulement la précession des équinoxes, mesurée musicalement, mais aussi un certain rapport de Saturne dans le 15e degré du Capricorne, rapport cosmique très mystérieux, dont on ne trouve pas de traces dans l’astronomie moderne.

Il y avait encore d’autres nombres employés à la mesure de la Grande Année, par exemple le Van des anciennes Universités tartares, 180, qui, multiplié par le carré de 12, soit 144, donne 25920, l’un des chiffres indiqués par les modernes ; les autres sont 25765 et 26000 (4).
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4 – Le chiffre 26000, souvent employé pour simplifier les calculs, est trop fort en réalité ; si le déplacement annuel du point équinoxial était exactement de 50 secondes, on aurait un déplacement d’un degré en 72 ans, ce qui donnerait pour le cycle total une durée de 360 × 72 = 25920 ans. Mais le déplacement annuel, au lieu d’être de 50 secondes, est de 50″,3, de sorte que le nombre d’années qui correspond au déplacement d’un degré est 71,57 au lieu de 72 ; par suite, d’après les données astronomiques actuelles, la durée exacte du cycle de la précession des équinoxes est de 360 × 71,57 = 25765 ans.

Dans l’Archéomètre, le point de départ de l’année est situé à Noël et au solstice d’Hiver, et les planètes sont placées au 15e degré de leurs maisons diurnes et nocturnes ; chacune des douze maisons correspond à l’espace occupé par un signe zodiacal, espace qui est par conséquent de 30 degrés. Ce n’est que plus tard que l’année commença en mars (dans le signe du Bélier), à l’équinoxe de Printemps, lorsque Krishna, pour mettre fin à l’anarchie dont l’Empire Universel des Patriarches était alors ébranlé (schisme d’Irshou et début du Kali-Youga), inversa toute l’Archéométrie primordiale (5) ; c’est de cette époque que date, sous sa forme actuelle, la Trimourti des Brahmes (6). Krishna donna satisfaction aux Naturalistes en subversant la Trinité du Principe, celle du Verbe, IPhO, celle de Jésus-Roi, IShWa-Ra, au profit du deuxième trigone, MaRiaH, qu’il lut avec la planétaire lunaire BRaHMâ (7), tandis que IShWa devenait ShIVa, le Transformateur, et, lu dans l’autre sens, VIShnou, le Conservateur de l’Univers (8).
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5 – C’est à ce rôle de Krishna que nous avons fait allusion précédemment (p. 189 [p. 16]).
6 – La Trimourti se compose de trois aspects du Verbe, envisagé dans sa triple action par rapport au Monde : comme Créateur (Brahmâ), comme Conservateur (Vishnou), et comme Transformateur (Shiva).
7 – Il faut remarquer que le nom de Brahmâ s’obtient en lisant le triangle de MaRiaH à partir de la lettre planétaire du solstice Sud, au lieu de partir de la lettre M. Dans le Véda, ou du moins dans sa rédaction postérieure à Krishna, ce nom signifie l’Élément sacré du Rite, l’Être dans sa passivité (indiquée non seulement par les lettres qui composent le mot, mais aussi par sa terminaison féminine â), le Substanteur et le Sustenteur fluidique. Il n’y a qu’à ouvrir la Loi de Manou, refondue par Krishna, pour voir que Brahmâ a pour milieu originel les Eaux Vives et leur triangle embryogénique. Enfin, nous reviendrons plus tard sur le rapport qui existe entre le nom de Brahmâ et celui d’Abraham. – Pour la formation des noms dans les deux triangles principaux de l’Archéomètre, voir p. 190 [p. 18].
8 – De là la distinction des Shaivas et des Vaishnavas, se consacrant particulièrement au culte de l’un ou de l’autre de ces deux principes complémentaires, que l’on peut regarder comme les deux faces d’Ishwara.

Le plus ancien calendrier des Grecs, qui est certainement venu de l’Asie par les Phéniciens (à la suite du schisme d’Irshou), place les points cardinaux du ciel au 15e degré des constellations, ainsi qu’on peut le voir dans Hipparque, Eudoxe, Achille Tatius, et divers autres auteurs. Le solstice d’Hiver y est au 15e degré du Capricorne, le solstice d’Été au 15e degré du Cancer, l’équinoxe de Printemps au 15e degré du Bélier, l’équinoxe d’Automne au 15e degré de la Balance. Les Suédois antiques faisaient partir leur année solaire du solstice d’Hiver, les Chinois également ; il correspond chez les Hindous à la fête de Krishna.
Or le Soleil au 15e degré du Capricorne ne répondait au commencement de l’année astronomique qu’en 1353 avant notre ère. Il n’est pas admissible que l’Archéomètre ait été inventé à cette époque, où l’on trouve, au contraire, toute la Science et toutes les données archéométriques bouleversées partout. Donc, si cet instrument plus qu’humain de la Synthèse des Organicités et des Harmonicités Universelles, rattachées au Verbe Créateur, a jamais été révélé aux hommes dans son intégrité, il faut tourner la roue de la Grande Année au moins une fois, ce qui donne 25353 avant notre ère si on fixe la durée de ce cycle à 24000 ans, 27118 si on la fixe à 25765 ans,
27273 si on la fixe à 25920 ans,

27353 si on la fixe à 26000 ans.
Ainsi, on peut attribuer à l’Archéomètre une antiquité de 25000 à 30000 ans, ce qui nous reporte à l’époque de la civilisation des Atlantes, ainsi que nous le verrons plus tard. Il est donc à peu près prouvé par ces dates, et d’ailleurs nous avons encore d’autres raisons de l’affirmer, que l’Archéomètre se rattache à la tradition de la race rouge, que nous pouvons regarder comme la plus importante pour nous, non que les autres traditions n’aient pas en elles-mêmes une aussi grande valeur, mais parce que c’est celle à laquelle nous nous rattachons le plus naturellement et le plus directement.
Janvier 1911
Mais, en plus de sa congénère zodiacale, la planétaire porte une bisectrice déterminant l’aplomb et l’axe nord-sud du Monde. Elle représente donc l’acte défini dont sa zodiacale est la Puissance ; son nombre est 300. Les nombres des lettres archéométriques renferment tant de mystères importants qu’ils nécessiteraient à eux seuls des volumes. Pour le faire comprendre par un exemple, et en ce qui regarde l’astronomie seulement, nos prendrons les deux lettres du Verbe et de Jésus : Ph = 80 Sh = 300. Total, 380.

L’année physique de la Terre actuelle est comptée aujourd’hui en terme moyen 365 j. 5 h. 48′ 47″ (Année tropique) 365 j. 6 h. 9′ 10″ 7‴ (Année sidérale du Soleil.)
L’Archéomètre va nous prouver que l’année de 365 j. 25 p. 100, était parfaitement connue de l’Université patriarcale adamique et antédiluvienne à laquelle nous attribuons nos lettres morphologiques.

Soit, par exemple, un cycle de 19 ans, très employé dès la plus haute antiquité. Nous l’adopterons ici parce qu’il concorde avec les 19 lettres que nous avons utilisées, 12 comme zodiacales et 7 comme planétaires.
En 19 ans, l’année de 365 j. 25 donne 6.939 j. 75. Or, 14 années harmoniques de 360 j. plus 5 de 380 donnent :



360 × 14= 5040
380 × 5 = 1900
19 ans= 6.940jours





La légère différence entre 6939 jours 75 et 6.940 jours, accuserait peut-être la diminution de l’Année solaire entrevue par Bailly.




Du même coup, elle permettrait aux astronomes de déterminer la date de l’année antédiluvienne.

Archéomètre 6.940/19=365 j. 6 h. 18′ 5″ 34‴.
Année sidérale actuelle : 365 j. 6 h. 9′ 10″ 7‴, autrement dit, notre année serait plus courte de 9′ 39″ 27‴. Mais l’année solaire anomalistique, le temps mis par le Soleil partant du périgée pour y revenir, est comptée par les astronomes 365 j. 6 h. 18′ 51″ 34‴. Il y a bien d’autres choses à méditer encore dans le nombre 380, c'est-à-dire Ph : 80, Sh : 300.







En multipliant ces deux nombres l’un par l’autre on a le cycle harmonieux de 24.000 ans de toutes les anciennes Universités Asiatiques.















Ce cycle viserait donc, non seulement la pécission des Équinoxes, mesurée musicalement, mais aussi un certain rapport de Saturne dans le 15e degré du Capricorne, rapport cosmique très mystérieux, dont je ne trouve pas de traces dans l’astronomie moderne.

Il y avait d’autres nombres que les nombres harmoniques employés à la mesure de la grande année. Par exemple, le Van des anciennes Universités tartares : 180. Si on le multiplie par le carré de 12 : 144, donne 25, 920, l’un des chiffres des modernes, l’autre est 26.000.















Il nous reste à dire la raison qui nous a déterminés à placer le point de départ de l’Année à Noël et au Solstice d’Hiver, et à mettre les planètes au 15e degré de leurs maisons diurnes et nocturnes.



















































Le plus ancien calendrier des Grecs, qui est certainement venu de l’Asie par les Phéniciens, place les points cardinaux du ciel au 15e des constellations. Le Solstice d’hiver est au 15e degré du Capricorne, le Solstice d’été au 15e du Cancer, l’Équinoxe de Printemps au milieu de Bélier, l’Équinoxe d’automne au milieu de la Balance : Achille Tatius, chap. 33, Eudoxe Hipparque, etc.

Les Suédois antiques faisaient partir leur année solaire du Solstice d’Hiver, les Chinois également. Il correspond chez les Hindous à la fête de Krishna.
Or le Soleil au 15e degré du Capricorne ne répondait au commencement de l’année astronomique qu’en 1353 avant J.-C. Il n’est pas admissible que l’Archéomètre ait été inventé à cette époque où l’on trouve, au contraire, toute la Science et toutes les données archéométriques bouleversées partout. Si cet instrument plus qu’Humain de la Synthèse des organicités et des harmonicités universelles, rattachées au Verbe créateur a jamais été révélé aux hommes, dans son intégrité, il faut tourner la roue de la Grande Année au moins une fois.
Si on la fixe à 24.000 ans, il faut compter 24.000 + 1.353 = 25.353 avant J.-C. ou 28.606 auj.
Si on la fixe à 25.920 ans, il faut compter 25.920 + 1.353 = 27.273 avant J.-C. ou 30.526 auj.
Si on la fixe à 26.000 ans, il faut compter 26.000 + 1.353 = 27.353 avant J.-C. ou 30.606 auj.