dimanche 17 juin 2012

René Guénon - Recueil posthume papier - Initiation et Réalisation spirituelle (errata)

Désormais regroupé dans de nouveaux recueils posthumes.


Errata (non exhaustif)

Les morceaux qui manquaient sont surlignés en vert, ceux qui étaient en trop en rouge.


note 1 : Dans la tradition islamique, c’est à supporter la sottise et l’ignorance humaines que consiste haqiqatushaqîqatuz-zakâhzakah
[...]
Ici, nous avons affaire à la sottise pure et simple, mais parfois aussi à la mauvaise foi, ou plus probablement à un mélange de l’unl’une et de l’autre
[...]
combien et pour quelles raisons nous sommes résolument opposésopposé à toute propagande
[...]
comment serait-il encore possible d’admettre qu’ils soient réellement de bonne foi ?
[...]
chercher à convaincre qui que ce soit de la vérité de telle ou de telle idée
[...]
une étrange recrudescence des attaques les plus injustesineptes et les plus injustifiées
Contre la vulgarisation

il semble qu’elles ne visent à rien d’autresautre qu’à retenir toute l’attention
[...]
permet à la coutume de s’imposer comme elle le fait et de prendre le caractère d’une véritable obsession :; l’homme ne peut jamais agir sans quelque motif
[...]
il faut qu’il s’en trouve un dans un ordre aussi bassement contingent et aussi dépourvu de toute portée effective que celui auquel appartiennent ces actions elles-mêmes
[...]
Il est facile de se rendre compte que c’est là une description très exacte de la prédominance successive
[...]
Or, la coutume appartient incontestablement au domaine des apparences purement extérieures, derrière lesquelles il n’y a rien

La coutume contre la tradition

dans tous les cas, ce n’est pas sur ces influences psychiques ni par leur moyen qu’agit le rite initiatique, qui se révèleréfère uniquement à l’influence spirituelle et ne saurait, précisément en tant qu’il est initiatique, avoir aucune raison d’être en dehors de celle-ci. une telle chose ne peut se produire que pour des individualités possédant des qualifications qui dépassent de beaucoup l’ordinaire
A propos du rattachement initiatique

mais c’est là quelque chose de très secondaire et de purement contingent, qui n’a rien à voir avec l’initiation elle-même. Celle-ci est entièrement indépendante de l’action d’une force physiquepsychique quelconque, puisqu’elle consiste proprement et essentiellement dans la transmission directe d’une influence spirituelle
Influences spirituelles et « égrégores »

nous doutons fort que, tant qu’ils y persisteront volontairement, il leur soit possible d’aller plus loin et de passer de là à l’initiation effective.
Nécessité de l’exotérisme traditionnel

La réalité supérieure dont nous parlons se situe bien au-delà du domaine « psychologique », et à un niveau où la distinction même de l’« objectif » et du « subjectif » et n’a véritablement plus aucun sens ;   
Guru et upaguru

il advient trop souvent qu’un être naît dans un milieu qui n’est pas en harmonie avec sa nature propre, et qui par conséquent n’est pas celui qui lui convient réellement et qui peut permettre à ses possibilités de se développer d’une façon normale, surtout dans l’ordre intellectuel et spirituel 
A propos de « conversions »

On peut penser ainsiaussi, à ce propos, à ce que dit Aristote de l’accomplissement par chaque être de son « acte propre »
[...]
Dès lors que l’artisan humain imite ainsi dans son domaine particulier l’opération de l’Artisan divin, il participe à l’œuvre même de celui-ci dans une mesure correspondante, et d’une façon d’autant plus effective qu’il est plus conscient de cette opérationcoopération

Sur la « glorification du travail »

Il est bien entendu qu’il ne s’agit aucunement pour nous d’amoindrir la portée des différences qualificativesqualitatives qui existent dans le mysticisme lui-même
Contemplation directe et contemplation par reflet

celle des voies du YoqaYoga, dont on parle quelquefois comme d’autant de Yogas distincts, bien que cet emploi du pluriel soit tout à fait impropre si le mot était pris dans son sens strict, qui désigne le but lui-même ; il ne se justifie que par l’extension usuelle de la même dénomination aux méthodes ou aux procédés qui sont unismis en œuvre pour atteindre ce but
Doctrine et méthode

la Connaissance pure est, en elle-même, d’ordre essentiellement supra-individuel, c’est-à-dire en définitive spirituel, comme l’intellect transcendant dont elle relève ; le caractère nettement psychique de Bhakti est évident, tandis que Karma, dans toutes ses modalités, comporte forcément une certaine activité d’ordre corporel, et, quelles que soient les transpositions dont ces termes sont susceptibles, quelque chose de cette nature originelle doit toujours s’y retrouver inévitablement.
[...]
il faut bien dire que les interprétations auxquelles ce fait àa donné lieu ne sont pas toujours exemptes d’équivoques et de confusions, et cela à plus d’un point de vue.
Les trois voies et les formes initiatiques

Quand on parle d’ascétisme comme on le fait habituellement, cela paraît impliquer encore autre chose : c’est que ce qui ne devaitdevrait être normalement qu’un simple moyen ayant un caractère préparatoire est trop souvent pris pour une véritable fin
[...]
De tels résultats, quel que soit d’ailleurs le degré jusqu’où ils peuvent aller, sont, dans l’ordre exotérique et religieux lui-même, le vrai but de l’« ascétique » ; mais combien sont, de nos jours tout au moins, ceux qui se doutent qu’ils peuvent aussiainsi être atteints par une voie active, donc tout autre que la voie passive des mystiques ?

[...]
ce sont toutes les contingences dont l’être doit parvenir à se dégager comme d’autant de liens ou d’obstacles qui l’empêcheempêchent de s’élever à un état supérieur 
Ascèse et ascétisme

c’est de trouver un instructeur vraiment qualifié, c’est-à-dire capable de remplir réellement la fonction de guide spirituel, ainsi que nous venons de le dire, en appliquant tous les moyens convenables à cette fin et en dirigeant chacun conformément à ses propres possibilités particulières, en dehors desquelles il est évidemment impossible, même au Maître le plus parfait, d’obtenir aucun résultat effectif.
Vrais et faux instructeurs spirituels

Ce qu’il est peut-être plus important de remarquer expressément, parce qu’on pourrait plus facilement s’y méprendre, c’est que, quand nous parlons de l’état où une telle acquisition a eu lieu comme antérieur à l’état humain, il ne faut pas concevoir cette antériorité comme impliquant en réalité et littéralement une succession plus ou moins assimilable à la succession temporelle telle qu’elle existe à l’intérieur de l’état humain lui-même, mais seulement comme exprimant l’enchaînement causal des différents états
[...]
depuis celui du cheng-jen ou sage confucianiste jusqu’à celui du tchentchenn-jen ou « homme véritable »
[...]
note 3 : ce cas est donc évidemment tout autre que celui que nous envisageronsenvisageons présentement

Sagesse innée et sagesse acquise

Dans le cas où la transmission initiatique est effectuée par une seule personne, celle-ci assureassume par là même la fonction dude Guru, vis-à-vis de l’initié
[...]
et, si même celui qui accomplit la transmission initiatique n’est proprement qu’un upaguru, ainsi que nous l’avons expliqué ailleurs(1), à plus forte raison en sera-t-il de même de tous les autres
----
1 - Voir Guru et upaguru, dans le n° de janvier-février 1948.
[...]
nous ne l’entendronsl’entendons pas simplement comme la réunion des individus considérés dans leur seule modalité corporelle
[...]
Nous rappellerons ce que nous avons déjà dit à ce propos en une autre occasion

Travail initiatique collectif et « présence » spirituelle

que quelqu’un doive y remplir la fonction d’un Guru au sens propre de ce mot, et, comme nous l’avons expliqué ailleurs(1), ce cas est surtout celui de certaines formes
----
1 - Voir Travail initiatique collectif et « présence » spirituelle, dans le n° d’avril-mai 1949.
[...]
le Guru intérieur est toujours présent, puisqu’il ne fait qu’un avec le « Soi » lui-même
note 4 : ainsi, dans l’initiation islamique, certaines juruqTuruq

Sur le rôle du Guru

comment se ferait-il que les formes initiatiques qui se rapportent proprement aux « petits mystères » comprennent généralement une pluralité de degrés, par exemple trois dans certainscertaines d’entre elles
Sur les degrés initiatiques

Nous ferons seulement remarquer combien il est absurde de parler dude « quiétisme » à propos du Yoga
[...]
et à plus forte raison dans son exagération « quiétiste », est tout à fait étrangère aux doctrines dont il s’agit. À vrai dire, nous soupçonnons que l’imputation de « quiétisme » est tout à fait étrangère aux doctrines dont il s’agit. À vrai dire, nous soupçonnons que l’imputation de « quiétisme », tout comme celle de « panthéisme »

Contre le quiétisme

Nous faisions allusion, à la fin du précédent chapitrede notre dernier article
[...]
appartenant à un ordre inférieur, doivent être considérés par la même comme n’ayant qu’une moindre réalité (mais non pas comme n’ayant aucune réalité) ; il faut seulement savoir toujours maintenir chaque chose à la place qui lui revient dans la hiérarchie des degrés de l’existence ; et cela est également vrai de l’action extérieure, qui n’est en somme que l’activité propre de certains de ces éléments. Mais, faute d’être capable d’« unifier » son être, le maidhûbmajdhûb « perd pied »
[...]
ne puisse pas être parfois justifiée, même danschez de simples mystiques ; mais cette justification n’est possible qu’à la condition de se placer à un point de vue tout autre que celui du quiétisme. Nous pensons ici notamment à certains cas qui se rencontrent assez fréquemment chezdans les formes orientales du Christianisme
[...]
tout comme les faux infirmes ou autres simulateurs de ce genre, font preuve d’une certaine habilitéhabileté spéciale dans l’exercice de leur métier
[...]
(rapports dont la nature et leles motifs échappent nécessairement à l’appréciation des hommes ordinaires)
[...]
mais ce dernier trait se rapporte encore à un autre côté de la question, dont nous réserverons l’examen pour un prochain article.
Folie apparente et sagesse cachée

Nous faisions remarquer tout à l’heure, en terminant notre précédent article, que les « Immortels » du Taoïsme
[...]
on peut y avoirvoir assurément, tout d’abord, un moyen de passer inaperçu parmi les profanes
[...]
note 1 : des considérations que nous exposons dans l’articleavons exposées à la fin de notre étude sur Les deux nuits, dans le n° de mai 1939.
[...]
note 4 : Voir Réalisation ascendante et descendante, dans les
nos de janvier, février et mars.
[...]
note 5 : ici, on doit évidemment lale considérer au-delà du domaine quantitatif.
[...]
mais aussi de garder intact et à l’abri de toute atteinte ce par quoi il est intérieurement supérieur aux autres hommes, et qui constitue d’ailleurs la seule supériorité véritable.
[...]
note 11 : Il est bien entendu que nous ne faisionsfaisons nullement allusion ici aux origines prétendues de la transformation « spéculative » de la Maçonnerie
Le masque « populaire »

En effet, si les motsle mot « vulgaire », pris dans son acception originelle comme nous l’avons fait
[...]
toute la différence que M. A. K. Coomaraswamy a fort bien marquémarquée entre l’art « populaire » et l’art « bourgeois »
[...]
note 3 : appelle aussi ahlul-maldmahmalâmah, littéralement les « gens du blâme »
[...]
mais du moins l’indistinction relative de ce qui remplit la fonction de maetriamateria à un certain niveau
[...]
note 6 : Voir La coutume contre la tradition, dans le n° d’octobre-novembre 1945.
[...]
note 9 : Voir Les deux nuits, dans les
nos d’avril et mai 1939.
La jonction des extrêmes

en tant que celle-ci s’identifie à la kylèhylê primordiale ou à la materia prima des anciennes doctrines cosmologiques occidentales
[...]
note 2 : Et Verbum caro factum est, dit aussi l’Évangile (caro et non pas nxxxmens)

Les deux nuits

cette considération du cycle est ici d’autant plus naturelle que ce dont il s’agit àa sa correspondance « macrocosmique »
[...]
désignée comme une « petite voie » ou, si l’on veut, une a« moindre voie » (hînayâna), ce qui implique qu’elle n’est pas exempte d’un certain caractère restrictif, tandis que c’est celle qui conduit au second qui est considérée comme étant véritablement la « grande voie » (mahâyâna), dontdonc celle qui est complète et parfaite sous tous les rapports

[...]
et, en généralisant ceci, nous pouvons y voir aussi, comme nous le disions plus haut, la raison principale de la réserve qui est gardée habituellement sur cette question
Réalisation ascendante et descendante

on pourrait donc parler en ce sens, non pas d’une « angoisse métaphysique », mais au contraire d’une « angoisse antimétaphysique », jouant en quelque sorte le rôle d’un véritable « gardien du seuil », suivant l’expression des hermétistes,
La maladie de l'angoisse 



« Comme ce paragraphe pourrait donner lieu à certaines méprises, il nous paraît nécessaire d’en préciser un peu le sens ; et, tout d’abord, il doit être bien entendu qu’il ne s’agit aucunement ici de quelque chose qui puisse être assimilé à une voie “mystique”, ce qui serait manifestement contradictoire avec l’affirmation de l’existence d’une “chaîne initiatique” réelle dans ce cas aussi bien que dans celui qu’on peut considérer comme normal”. Nous pouvons citer, à cet égard, un passage de Jelâleddin Er-RûmiRûmî qui se rapporte exactement à la même chose : “Si quelqu’un, par une rare exception, a parcouru cette voie (initiatique) seul (c’est-à-dire sans un Pîr, terme persan équivalent à l’arabe Sheikh) il est arrivé par l’aide des cœurs des Pîrs. La main du Pîr n’est pas refusée à l’absent : cette main n’est pas autre chose que l’étreinte même de Dieu” (MathnawiMathnawî, I, 2974-5). [...]
Note explicative ajoutée à un passage des Pages dédiées à Mercure d'Abdul Hâdi, citée dans l'annexe de Clavelle.

49 commentaires:

  1. Merci beaucoup.
    J'aimerais savoir ce que vous pensez de Jean Borella. Malgré ses tendances "shuoniennes" concernant les rites chrétiens, je trouve qu'il vivifie quelque peu l'oeuvre de Guénon, surtout par rapport au symbolisme.

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    1. De rien.

      Je n'ai rien lu de ce monsieur, désolé. Cela dit je ne comprends pas en quoi peut consister vivifier l’œuvre de Guénon par rapport au symbolisme, sans connaître les position de Borella je ne comprends pas vraiment ce que vous voulez dire.

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    2. Jean Borella aurait surement sa place à côté de certains "falsificateurs" mis à nu sur ce blog même.

      Charles-André Gilis démonte (Dans "Intoduction à l'enseignement et au mystère de René Guénon") quelques-unes de ses tentatives subversives à l'égard de l’œuvre de Guénon. Il a notamment tenté d'utiliser les écrits de jeunesse de Guénon pour y déceler des contradictions, un manque de compréhension....il parvient même à dire que Guénon croyait au "Progrès" (avec la majuscule, tandis qu'il se base sur un texte où ce mot est employé par "Palingénius" avec une minuscule, ce qui change tout, procédé particulièrement malhonnête).

      Salam.

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  2. Désolé de m'être mal exprimé. Je voulais dire que sa manière d'aborder les choses permettait de mieux comprendre certaines parties de l'oeuvre de Guénon.
    Cela m'étonne que vous n'aillez pas lu Jean Borella, qui, pour beaucoup, est un des plus grands théoriciens de la Tradition du XXème siècle.
    Vous trouverez ici ses articles si ça vous intéresse : http://jeanborella.blogspot.fr/
    Il y en a quelques uns qui concernent directement Guénon.

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  3. Merci. Il faut dire que je ne me suis jamais intéressé aux théoriciens de ce type.

    Quelle est son autorité?

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  4. Qu'entendez-vous par autorité?
    C'est un simple catholique.
    Il tenait à expliquer les points de la Tradition en utilisant une dialectique philosophique. Je ne sais pas si c'est judicieux mais en tout cas, cela permet de détruire les théories philosophiques des modernes sur leur propre terrain dialectique.
    Y a t-il une pointe de mépris dans votre message? Peu importe, je pense qu'il vous intéressera.
    Toutefois, il s'éloigne de Guénon dans son livre "Esotérisme Guénonien et mystère chrétien". Mais je m'y connais pas assez sur ce sujet pour juger ses prises de positions.

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  5. Non ce n'est pas du mépris, simplement je ne comprends pas l'aide que pourrait apporter la philosophie au sens moderne du terme à la compréhension de l’œuvre de René Guénon. Prétendre combattre la modernité par de la modernité... A quand la réalisation de porno "propre" pour lutter contre le porno?

    J'ai regardé ça, c'est du verbiage creux, des premiers de la classe qui rivalisent pour se faire bien voir du prof, mais ils ont oublié qu'il n'y a plus de prof, on se demande devant qui ils essaient de faire les beaux:
    http://www.dailymotion.com/video/xjzs2n_jean-borella-l-homme-est-condamne-a-la-metaphysique_webcam

    C'est de l'auto reniflage de pets. Je ne comprends pas quelle vivification du symbolisme il y a là dedans...

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  6. Je ne résiste pas à l'envie de mettre aussi celle là, où il dit que Descartes est un métaphysicien ^^
    http://www.dailymotion.com/video/xk22ia_kant-pascal-leibnitz-et-guenon-les-systemes-comme-invitation-a-la-deconstruction_webcam

    Désolé, ce n'est pas méchant de ma part, j'ai juste beaucoup de mal à voir le moindre début de rapport avec l’œuvre de Guénon...

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    1. Vous êtes têtu... votre méfiance me fait sourire. A force de "défendre" Guénon on finit par voir des ennemis partout!^^
      Je crois qu'il utilise le mot métaphysique dans un sens beaucoup plus général que Guénon. Je vous en prie, cessez de regarder ses vidéos, elles sont aussi courte que vos critiques, on n'avance pas...

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    2. Je ne sais pas, de mon côté je n'essaie pas de vous convaincre de quoi que ce soit. Ma petite personne n'a aucun intérêt, et je ne vois pas trop où il faudrait que j'avance. Vous ne vous adressez pas à un mulet.

      Je ne crois pas que de la discussion jaillisse la lumière, vous avez le droit d'avoir vos opinions, mais laissez les autres avoir les leurs.

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  7. Non, là je ne reconnait pas votre sérieux. Vous ne pouvez pas juger de manière définitive son oeuvre d'après une vidéo de quelques minutes. Ce n'est pas honnête. Et votre comparaison avec le porno est exagéré.
    Adopter une dialectique philosophique n'est pas combattre la modernité par la modernité. Dans les états multiples de l'être, il me semble que Guénon dit qu'il y a une seule chose en commun entre lui et les philosophes modernes c'est la dialectique.
    C'est juste une certaine manière de s'exprimer. Si cela peut mieux correspondre à la mentalité occidentale, pourquoi pas? N'était-ce pas le but de Guénon d'expliquer la Tradition à la mentalité occidentale?
    Vous êtes beaucoup trop sévère, lisez un article au moins (!) et ensuite parlons-en. L'idéal serait de lire un livre mais je ne veux pas vous torturez !

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    1. Dans "Orient et occident" pardon : "Ce que nous avons de commun avec les philosophes, ce ne peut être que la dialectique ; mais celle-ci n’est, chez nous, qu’un instrument au service de principes qu’ils ignorent."

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    2. Merci, ça illustre la réponse que je vous ai faite à 00:18 juste plus bas.

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  8. La dialectique c'est un outil comme un autre, ce n'est pas un gage de fiabilité, ce n'est pas parce qu'on l'emploie qu'on l'emploie bien. Sinon, face à un jardin plein de ronces, on peut supposer que c'est porteur d'espoirs de voir un enfant de 5 ans saisir une débroussailleuse.

    Comment voulez vous que quelqu'un expose la tradition sans en être dépositaire? Ca donne le résultat de ces vidéos, tout simplement.

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  9. Oui c'est vrai. On dit qu'il s'est fait initier par Schuon, comme Valsan. Mais il est chrétien donc je ne comprend pas trop.
    C'est louche, en effet ! Mais je ne rentre pas dans ces histoires, je vous demande juste de prendre connaissance de ces écrits. Leibniz pouvait dire certaines vérités avec sa "dialectique philosophique". Bref, j'arrête. Mais j'insiste, beaucoup d'occidentaux se sentent à l'aise avec cette dialectique, donc bon.

    Bien à vous.

    Merci encore pour le travail que vous fournissez.

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    1. Mais le mensonge intégral n'existe pas, on peut voir des vérités fragmentaires partout. Après pourquoi s'infliger d'aller chercher des bribes de vérité chez des gens comme ça? Chacun ses occupations, je n'empêche personne d'aller le faire, mais personnellement je n'ai pas le temps ni l'intérêt.

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    2. Je ne crois pas qu'il soit de ceux qui disent seulement "des bribes de vérité". Son oeuvre est à prendre au sérieux. Au pire, vous pouvez prendre le temps de pointer ses contradictions.
      Tenez, donnez moi votre avis sur cet article, "René Guénon et la crise du monde moderne" : http://jeanborella.blogspot.fr/search/label/Ren%C3%A9%20Gu%C3%A9non%20et%20la%20crise%20du%20monde%20moderne

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    3. Je n'ai pas le temps pour l'instant, j'ai très peu de temps libre, pourquoi ne pas le faire vous-même?

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    4. C'est un travail de très longue haleine. Ce n'est pas LLP, LJ ou Soral, voyez-vous. Les contradictions, s'il y en a, ne sont pas flagrantes. Je n'ai pas la prétention de pouvoir critiquer un auteur de cet acabit, malgré ce que vous pouvez penser de lui. Et puis le temps me manque, je ne suis qu'un vulgaire petit étudiant qui n'a pas lu des masses, et qui doit se consacrer pleinement à ses études. C'est triste, je sais...

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    5. On a tous nos contraintes, si c'était vraiment important à vos yeux vous trouveriez bien un moment. D'autant que les études de nos jours ça n'est pas très violent, le niveau auquel arriver est de plus en plus bas chaque année.

      Une suggestion: la prochaine fois que vous avez le temps d'écrire des commentaires pendant plus de 4 heures comme vous avez fait ce soir, vous pourrez prendre 4 heures pour faire la critique de Borella. Comme ça de mon côté j'aurai du temps libre en plus pour faire quelque chose d'utile, et ça sera gagnant/gagnant.

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    6. AAM devrait approfondir la notion d'Elite spirituelle, son rôle et ses implications initiatiques qui sont singulièrement absents dans l'article précité de Borella. En tout cas il ne peut nier que cette notion est développée dans les trois livres mentionnés de Guénon (La crise du monde moderne, Orient et Occident, et Le Règne de la quantité ...)

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    7. Arrêtez avec vos critiques malhonnêtes. On me fait passer pour un Borellien acharné, ce que je ne suis pas. Je regarde les choses avec un minimum de préjuger, voilà tout.
      Si Borella ne parle pas d'Elite spirituelle c'est seulement parce que son article est basée sur l'oeuvre purement critique de Guénon et non pas sur les "solutions". Evidemment que Guénon en parle dans ces trois ouvrages mais le but premier et direct de ceux-ci est de détruire les idoles modernes, et c'est là le sujet de l'article de Borella.
      L'avez-vous vraiment lu, ou cela est dû à un rejet systématique de tout ce qui n'est pas Guénon?

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    8. Ça n'est pas une qualité que de se charger de préjugés, il n'y a aucun avantage à le cultiver, enfin c'est de l'ordre de l'évidence.

      La critique du monde moderne c'est facile, il n'y a pas que Guénon qui l'a fait, loin de là, déjà à son époque.

      "En Occident, le désordre dans tous les domaines est devenu tellement évident que de plus en plus nombreux sont ceux qui commencent à mettre en doute la valeur de la civilisation moderne. Mais, bien que ce soit là, dans une certaine mesure, un signe assez favorable, le résultat ainsi atteint n’en demeure pas moins purement négatif ; beaucoup émettent d’excellentes critiques sur le présent état de choses, mais ils ne savent au juste quel remède lui appliquer, et rien de ce qu’ils suggèrent ne dépasse la sphère des contingences, de sorte que tout cela est manifestement sans aucune efficacité. Nous ne pouvons que redire que le seul remède véritable consiste dans une restauration de la pure intellectualité ; malheureusement, de ce point de vue, les chances d’une réaction venant de l’Occident lui-même semblent diminuer chaque jour davantage, car ce qui subsiste comme tradition en Occident est de plus en plus affecté par la mentalité moderne, et par conséquent d’autant moins capable de servir de base solide à une telle restauration, si bien que, sans écarter aucune des possibilités qui peuvent encore exister, il parait plus vraisemblable que jamais que l’Orient ait à intervenir plus ou moins directement, de la façon que nous avons expliquée, si cette restauration doit se réaliser quelque jour."
      Orient et Occident

      Il faudra que vous lisiez sérieusement Guénon au moins une fois, quel intérêt de lire Borella à la place, qui n'est qu'un commentaire de seconde main, qui ne parle pas de l'essentiel et ne sait ajouter que des bêtises à ce que dit déjà Guénon?

      Enfin faites ce que vous voulez mais cessez d'emmerder les autres avec vos obsessions, allez poursuivre vos chères études qui occupent tous votre temps (d'après vos dires, au point de vous rendre totalement improductif pour autre chose), ça fera des vacances aux gens sérieux.

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    9. "Pour restaurer la tradition perdue, pour la revivifier véritablement, il faut le contact de l’esprit traditionnel vivant, et nous l’avons déjà dit, ce n’est qu’en Orient que cet esprit est encore pleinement vivant ; il n’en est pas moins vrai que cela même suppose avant tout, en Occident, une aspiration vers un retour à cet esprit traditionnel, mais ce ne peut guère être qu’une simple aspiration. Les quelques mouvements de réaction « antimoderne » d’ailleurs bien incomplète à notre avis, qui se sont produits jusqu’ici, ne peuvent que nous confirmer dans cette conviction, car tout cela, qui est sans doute excellent dans sa partie négative et critique, est pourtant fort éloigné d’une restauration de la véritable intellectualité et ne se développe que dans les limites d’un horizon mental assez restreint."
      La Crise du Monde moderne

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    10. "La mentalité moderne elle-même, dans tout ce qui la caractérise spécifiquement comme telle, n’est en somme, redisons-le encore une fois de plus (car ce sont là des choses sur lesquelles on ne saurait jamais trop insister), que le produit d’une vaste suggestion collective, qui, s’exerçant continuellement au cours de plusieurs siècles, a déterminé la formation et le développement progressif de l’esprit antitraditionnel, en lequel se résume en définitive tout l’ensemble des traits distinctifs de cette mentalité. Mais, si puissante et si habile que soit cette suggestion, il peut cependant arriver un moment où l’état de désordre et de déséquilibre qui en résulte devient si apparent que certains ne peuvent plus manquer de s’en percevoir, et alors il risque de se produire une « réaction » compromettant ce résultat même ; il semble bien qu’aujourd’hui les choses en soient justement à ce point, et il est remarquable que ce moment coïncide précisément, par une sorte de « logique immanente », avec celui où se termine la phase purement et simplement négative de la déviation moderne, représentée par la domination complète et incontestée de la mentalité matérialiste. C’est là qu’intervient efficacement, pour détourner cette « réaction » du but vers lequel elle tend, la falsification de l’idée traditionnelle rendue possible par l’ignorance dont nous parlions tout à l’heure et qui n’est elle-même qu’un des effets de la phase négative : l’idée même de la tradition a été détruite à un tel point que ceux qui aspirent à la retrouver ne savent plus de quel côté se diriger et qu’ils ne sont que trop prêts à accepter toutes les fausses idées qu’on leur présentera à sa place et sous son nom. Ceux-là se sont rendu compte, au moins jusqu’à un certain point, qu’ils avaient été trompés par les suggestions ouvertement antitraditionnelles, et que les croyances qui leur avaient été ainsi imposées ne représentaient qu’erreur et déception ; c’est là assurément quelque chose dans le sens de la « réaction » que nous venons de dire, mais, malgré tout, si les choses en restent là, aucun résultat effectif ne peut s’ensuivre. On s’en aperçoit bien en lisant les écrits, de moins en moins rares, où l’on trouve les plus justes critiques à l’égard de la « civilisation » actuelle, mais où, comme nous le disions déjà précédemment, les moyens envisagés pour remédier aux maux ainsi dénoncés ont un caractère étrangement disproportionné et insignifiant, enfantin même en quelque sorte : projets « scolaires » ou « académiques », pourrait-on dire, mais rien de plus, et, surtout rien qui témoigne de la moindre connaissance d’ordre profond. C’est à ce stade que l’effort, si louable et si méritoire qu’il soit, peut facilement se laisser détourner vers des activités qui, à leur façon et en dépit de certaines apparences, ne feront que contribuer finalement à accroître encore le désordre et la confusion de cette « civilisation » dont elles sont censées devoir opérer le redressement."
      Le règne de la quantité et les signes des temps

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    11. Vous êtes d'un sérieux extra-ordinaire ! Votre réponse n'a absolument rien à voir avec ce que j'ai dit, la preuve en est que vous n'avez même pas lu l'article de Borella en question, c'est évident. Vous pensez ce que vous voulez, mais ne dites pas que je suis obsédé quand vous même vous critiquez sans avoir lu une ligne ! Guénon prenait le temps de lire avant de démonter, et il n'attaquait pas personnellement les gens.
      Je n'ai pas de leçon à recevoir de vous, j'ai été très courtois dans la discussion, j'ai lu Guénon attentivement et de toute façon ce n'est pas la question.
      Je vous ai demandé votre avis sur un auteur que vous vous permettez de critiquer avec une insolente certitude sans l'avoir lu, le sujet est celui-ci.
      Je suis absolument d'accord avec tous les extraits que vous me citez. Mais bon, vous faites exprès de ne pas comprendre ce que je dis pour ne pas avoir à lire d'autres auteurs que Guénon qui parle de la Tradition. Vous vous êtes construit une forteresse mentale, c'en est effrayant. Maitre Eckhart disait : "Dieu délivre moi de Dieu". Remplacez "Dieu" par "Guénon"...

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    12. Si, je me suis forcé à goûter à "ça", merci de me l'avoir fait connaître c'est de la haute volée. Ce carnaval de mots, utilisés à tort et à travers pour donner l'illusion de la profondeur, ces décors en carton pâte tout bariolés et mal dégrossis c'est vraiment quelque chose de très enrichissant, ça "vivifie le symbolisme" comme vous dites si bien.

      C'est curieux ce désir constant d'ingérence. Surtout continuez de ne voir que ma petite personne, évitez surtout le fond, et ne vous remettez pas en question, c'est si confortable d'aller juger les autres, pourquoi se fatiguer? Et surtout de préférence, il faut aller emmerder des gens qui ne vous ont rien demandé, sinon comment faire savoir que vous existez?

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  10. Dernière chose ! Y a t-il des auteurs "post-Guénon" que vous pourriez recommander?

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  11. Ca dépend à quel sujet. Si vous parlez de considérations traditionnelles, non ça ne me vient pas à l'esprit.

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  12. A propos des échanges qui précèdent, cf. "Métaphysique et dialectique", dans le présent recueil.

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  13. Bonjour,
    J'aimerais savoir si, après avoir republié l'ensemble des articles de René Guénon (dont certains bien difficiles à trouver, ce dont on peut vous remercier), vous avez l'intention de publier également sa correspondance.
    Cordialement,
    M.

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  14. Bonjour,
    Merci à vous. C'est encore une question que je me pose à l'heure actuelle.
    Cordialement.

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  15. Bonjour,

    Je voulais récupérer cet ouvrage, du coup vous l'avez inséré dans recueil posthume sous le titre "Aperçu sur l'initiation tome 2" ou est-ce un autre recueil?

    En tous cas merci beaucoup, si vous avez tapé toute l'oeuvre vous méritez un sponsor Jacques Vabre vu les nuits que vous avez du passer! Et merci aussi pour les mises au claire dans la rubrique mensonge, je suis encore tombé sur une vidéo de Laibi ou il expose à l'écran "Symboles de la science sacrée" en racontant des conneries insupportables pour justifier la quenelle de dieudonné comme inversion de symbole.. Je vous avoue être un peu inquiet, à force de le citer à tout va pour exposer son petit avis ce genre d'idiot pourrait finir par faire assimiler Guénon à un auteur extrêmiste ou je ne sais quel autre attribut. Et vu la censure morale et le climat de suspicion actuel sur les oeuvres j'espère qu'à terme ça ne posera pas de soucis pour la diffusion oeuvres, et plus simplement le fait de mentionner Guénon.

    En tous cas je vous souhaite une bonne continuation, au plaisir d'échanger à l'occasion.

    Une bonne journée à vous.

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  16. Bonjour,

    son contenu a été mis dans le recueil d'articles, la majorité dans la partie que vous dites oui, et le reste ailleurs. En tout cas la totalité est dans le gros recueil.

    De rien, c'est loin d'être fini et ça avance lentement. Pour la nuisance due au comportement de ce llp, oui c'est regrettable, mais bon on n'en finirait pas à relever toutes ses bêtises, enfin j'ai essayé d'en donner un aperçu dans les mises au point que vous dites, c'est remonté par google en tapant 2 ou 3 mots clés, donc celui qui cherche des infos sur ça tombera dessus directement. Et pour les gens qui s'intéressent encore à lui aujourd'hui, il faut s'y faire, ce doit être d'indécrottables masochistes, des consommateurs satisfaits de "produits dissidents" dont l'avis importe aussi peu que le peu de considération qu'ils ont eux-mêmes pour la vérité. Enfin j'espère que la majorité de son public voit que c'est simplement un semeur de désordre et continue surtout à le suivre par goût du burlesque.

    Merci, bonne continuation à vous et bonne journée.

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  17. Bonjour,

    N'ayant pas énormément de temps pour tout lire Guénon (une œuvre puissante et dense), je me permets de vous poser une question, qui, je l'espère, ne vous dérange pas. Guénon prend en considération (dans le chapitre VIII) le salut et la Délivrance. Mais je n'ai pas le souvenir que Guénon explique ce qu'il advient d'un individu qui ne parvient ni au salut ni à la Délivrance, dans ce recueil ou même ailleurs.

    Merci d'avance.

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  18. Bonsoir,

    Il doit alors passer à un autre état individuel :
    "[...] si « le Paradis est une prison » pour certains comme nous l’avons dit précédemment, c’est justement parce que l’être qui se trouve dans l’état qu’il représente, c’est-à-dire celui qui est parvenu au salut, est encore enfermé, et même pour une durée indéfinie, dans les limitations qui définissent l’individualité humaine ; cette condition ne saurait être en effet qu’un état de « privation » pour ceux qui aspirent à être affranchis de ces limitations et que leur degré de développement spirituel en rend effectivement capables dès leur vie terrestre, bien que, naturellement, les autres, dès lors qu’ils n’ont pas actuellement en eux-mêmes la possibilité d’aller plus loin, ne puissent aucunement ressentir cette « privation » comme telle."...

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  19. "On pourrait alors se poser cette question : même si les êtres qui sont dans cet état ne sont pas conscients de ce qu’il a d’imparfait par rapport aux états supérieurs, cette imperfection n’en existe pas moins en réalité ; quel avantage y a-t-il donc à les y maintenir ainsi indéfiniment, puisque c’est là le résultat auquel doivent aboutir normalement les observances traditionnelles de l’ordre exotérique ? La vérité est qu’il y en a un très grand, car, étant fixés par là dans les prolongements de l’état humain tant que cet état même subsistera dans la manifestation, ce qui équivaut à la perpétuité ou à l’indéfinité temporelle, ces êtres ne pourront passer à un autre état individuel, ce qui sans cela serait nécessairement la seule possibilité ouverte devant eux ; mais encore pourquoi cette continuation de l’état humain est-elle, dans ce cas, une condition plus favorable que ne le serait le passage à un autre état ? Il faut ici faire intervenir la considération de la position centrale occupée par l’homme dans le degré d’existence auquel il appartient, tandis que tous les autres êtres ne s’y trouvent que dans une situation plus ou moins périphérique, leur supériorité ou leur infériorité spécifique les uns par rapport aux autres résultant directement de leur plus ou moins grand éloignement du centre, en raison duquel ils participent dans une mesure différente, mais toujours d’une façon seulement partielle, aux possibilités qui ne peuvent s’exprimer complètement que dans et par l’homme. Or, quand un être doit passer à un autre état individuel, rien ne garantit qu’il y retrouvera une position centrale, relativement aux possibilités de cet état, comme celle qu’il occupait dans celui-ci en tant qu’homme, et il y a même au contraire une probabilité incomparablement plus grande pour qu’il y rencontre quelqu’une des innombrables conditions périphériques comparables à ce que sont dans notre monde celles des animaux ou même des végétaux ; on peut comprendre immédiatement combien il en serait gravement désavantagé, surtout au point de vue des possibilités de développement spirituel, et cela même si ce nouvel état, envisagé dans son ensemble, constituait, comme il est normal de le supposer, un degré d’existence supérieur au nôtre. C’est pourquoi certains textes orientaux disent que « la naissance humaine est difficile à obtenir », ce qui, bien entendu, s’applique également à ce qui y correspond dans tout autre état individuel ; et c’est aussi la véritable raison pour laquelle les doctrines exotériques présentent comme une éventualité redoutable et même sinistre la « seconde mort », c’est-à-dire la dissolution des éléments psychiques par laquelle l’être, cessant d’appartenir à l’état humain, doit nécessairement et immédiatement prendre naissance dans un autre état. Il en serait tout autrement, et ce serait même en réalité tout le contraire, si cette « seconde mort » donnait accès à un état supra-individuel ; mais ceci n’est plus du ressort de l’exotérisme, qui ne peut et ne doit s’occuper que de ce qui se rapporte au cas le plus général, tandis que les cas d’exception sont précisément ce qui fait la raison d’être de l’ésotérisme. L’homme ordinaire, qui ne peut pas atteindre actuellement à un état supra-individuel, pourra du moins, s’il obtient le salut, y parvenir à la fin du cycle humain ; il échappera donc au danger dont nous venons de parler, et ainsi il ne perdra pas le bénéfice de sa naissance humaine, mais il le gardera au contraire à titre définitif, car qui dit salut dit par là même conservation et c’est là ce qui importe essentiellement en pareil cas, car c’est en cela, mais en cela seulement, que le salut peut être considéré comme rapprochant l’être de sa destination ultime, ou comme constituant en un certain sens, et si impropre que soit une telle façon de parler, un acheminement vers la Délivrance."
    salut et Délivrance

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  20. Merci pour votre réponse. Je me rends compte des difficultés que je peux rencontrer à la lecture de Guénon, je regrette amèrement la formation philosophique que j'ai reçu et que je continue de recevoir. Cette "formation" biaise totalement ma lecture, étant donné que les peudo-concepts de la "philosophie" viennent parasiter et contaminer ma compréhension de Guénon et des doctrines traditionnelles. J'avoue avoir, par exemple, de grandes difficultés à me débarrasser du dualisme cartésien.

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  21. Ca m'arrive parfois aussi. Je crois que ça n'est pas mauvais signe de se rendre compte à quel point on peut parfois être moderne, c'est déjà une étape importante. Après, étant donné que toutes ces conceptions systématiques sont liées à des atrophies, ça n'est pas surprenant que ça demande des efforts pour s'en défaire. Pour prendre une comparaison un peu bête, une personne qui ne sait pas bouger ses oreilles peut simplement ne pas savoir que ça existe, ou elle peut le constater en observant quelqu'un le faire, au début ses essais seront infructueux, parce que les muscles et les nerfs correspondants ne sont pas habitués, puis lorsqu'elle y arrivera ça deviendra facile ensuite. Bien sûr on parle de capacités bien plus importantes et centrales que ça, mais dans les deux cas on est face à une privation. Ce qui est faux dans le système c'est surtout ce qu'il nie par sa construction même, implicitement et a priori. Et je trouve que c'est ce non dit que l’œuvre de Guénon aide à démasquer, entre autres.

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  22. Effectivement. Même la religion, dans une certaine mesure, à une influence sur moi : je parviens difficilement à considérer les états posthumes de l'homme sans penser au Paradis et à l'Enfer. J'éprouve quelques difficultés à concilier ces idées religieuses avec les doctrines métaphysiques pures, bien que, comme Guénon l'a déjà écrit, et l'avez vous même signalé, les idées religieuses ne sont que des expression imparfaites des doctrines métaphysiques pures.

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  23. D'un autre côté, l'expression par sa nature même est imparfaite, votre gêne vient peut-être plus de la forme en elle même que du type de tradition.

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  24. Vous avez certainement raison.

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  25. Bonjour,

    une nouvelle erreur vient s'ajouter pour ce recueil, dans l'article "Sur le rôle du Guru":

    Passage manquant entre crochets:

    "remplir la fonction d’un Guru au sens propre de ce mot, et[, comme nous l’avons expliqué ailleurs 3], ce cas est surtout celui de certaines formes dans lesquelles le travail collectif tient une place prépondérante"

    La note manquante: "[3 Voir Travail initiatique collectif et « présence » spirituelle, dans le n° d’avril-mai 1949.]"

    Cordialement.

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  26. Bonjour,
    Merci en effet, c'est ajouté.
    Cordialement.

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    1. Bonjour,

      "Réalisation ascendante et descendante", page 731 de votre recueil : "et, en généralisant plus haut, la raison principale de la réserve". Soit je ne comprends pas, soit il y a une faute.

      Merci.

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    2. Bonjour,

      En effet il manquait tout un bout de phrase, j'ai rajouté la correction ci-dessus dans l'errata (je vérifierai dans les jours qui viennent si l'erreur est bien dans le recueil de Clavelle, c'est probable mais je n'en suis pas sûr, je ne l'ai pas actuellement sous la main). Le recueil d'articles est corrigé.

      Merci bien.

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    3. Après vérification, c'était bien une erreur présente dans "Initiation et réalisation spirituelle".

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  27. Bonsoir,

    Une phrase de La maladie de l'angoisse qui me semble incorrecte : "on pourrait donc parler en ce sens, non pas d’une « angoisse métaphysique », jouant en quelque sorte le rôle d’un véritable « gardien du seuil », suivant l’expression des hermétistes, et interdisant à l’homme l’accès du domaine de la connaissance métaphysique."

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  28. Bonjour,

    en effet, merci du signalement, c'est corrigé.

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