Diverses illustrations évoquées dans le texte ont été ajoutées en note dans les ouvrages et recueil suivants. On peut les voir dans les pages correspondantes :
Merci pour votre blog ! Je m'attèle à la lecture systématique de vos articles et aux différents liens internes que ceux-ci comportent. Et donc, à plusieurs reprises, vous mentionnez l'article Tradition et traditionalisme : http://oeuvre-de-rene-guenon.blogspot.com/2011/06/tradition-et-traditionnalisme-les.html
Toutefois, ce dernier n'est plus disponible sur votre blog. Pourriez-vous, s'il vous plaît, le rétablir ? Je suis en effet très curieux de savoir ce que vous dites. Étant novice en la matière, j'aimerais avoir votre point de vue sur "l'école traditionnelle" (avec les guillemets nécessaires car ce serait résumer la Tradition à de la philosophie) et ses auteurs que sont Evola, Schuon, Burckhardt, Coomaraswamy, Lings etc.
Merci à vous. En effet, j'avais oublié ce lien mort, je vais le supprimer. J'avais fait ça une ou deux fois pour appuyer une argumentation, et j'ai ensuite décidé de ne plus mettre en ligne un peu au hasard des articles entiers de Guénon (que je découvrais encore à l'époque) ce qui, j'ai l'impression, nuit à la présentation de l’œuvre quant à sa cohérence et à sa clarté, inconvénient qui n'est bien sûr pas compensé par l'éventuelle satisfaction futile que pourrait procurer un brassage incessant, frénétique, presque maniaque, de centaines de morceaux de l’œuvre, mélangée au gré de l'humeur du jour, en dehors de tout contexte pouvant donner l'occasion d'une réutilisation pertinente (et un tel esprit de propagande n'aurait assurément rien de traditionnel).
Vous pouvez trouver les deux articles en question ("Tradition et traditionalisme" et "Les contrefaçons de l’idée traditionnelle") dans le recueil d'articles disponible ici : http://oeuvre-de-rene-guenon.blogspot.fr/2012/11/rene-guenon-recueil-posthume-articles.html
On les trouve aussi comme chapitre du "Règne de la Quantité" (ch. XXXI et XXIX), dans lequel ils ont été ensuite intégrés : http://oeuvre-de-rene-guenon.blogspot.fr/2012/09/rene-guenon-1945-le-regne-de-la.html
Pour cette "école traditionnelle", je pense aussi que c'est quelque chose qui est plus une dénomination philosophique qu'autre chose, une classification artificielle de gens dont le seul point commun est d'avoir été plus ou moins influencés par Guénon. On y retrouve beaucoup de schuoniens, qui se revendiquent de ce genre d'étiquette (ainsi parfois que de celle de "pérénialistes") pour tenter de bénéficier de l'aura de Guénon, malgré que ce dernier ait toujours déclaré être totalement indépendant, et qu'il se soit même dissocié de son vivant de Schuon et de ses suiveurs.
Cela n'empêche pas que les divers auteurs que vous citez puissent avoir écrit certains livres intéressants, mais le problème que j'y vois est cet amalgame qui est fait entre l’œuvre de Guénon et ces tas de travaux qui n'ont rien à voir en contenu, ce qui peut contribuer à se disperser, à finalement délaisser ce qui pouvait être au départ une volonté courageuse de réelle connaissance pour un vain amusement, un jeu mental stérile. Ces travaux me paraissent en tout cas apporter plus de bénéfice après avoir acquis une bonne connaissance de l’œuvre de Guénon, en fait j'ai souvent l'impression que les choses périphériques de ce genre font barrière à l’œuvre plus qu'elles n'y conduisent. Enfin ce n'est que mon humble avis et chacun voit midi à sa porte.
Merci pour le lien et la mise à la disposition de toute l’œuvre de René Guénon. Je ne sais combien de temps il vous a fallu pour retaper ou scanner cette somme mais ce qui est sûr, c'est qu'il s'agit là d'un travail considérable dont il convient de souligner l'effort. Magistral !
Je ne suis pas périenaliste, ni schuonien (ni même guénonien, je trouve stupide de se revendiquer de l’œuvre de quelqu'un par adjectif en -ien), je suis juste intéressé par le travail que Guénon a poursuivi durant toutes ces années et suis convaincu de la portée du message qu'il nous révèle.
Toutefois, j'ai encore énormément à lire et suis d'accord avec votre assertion :
"Ces travaux me paraissent en tout cas apporter plus de bénéfice après avoir acquis une bonne connaissance de l’œuvre de Guénon".
Pourriez-vous m'indiquer que lire, où aller pour que je comprenne quelles sont les différences fondamentales entre Schuon et Guénon ?
Y a-t-il eu une véritable fracture entre Guénon et Evola ? Guénon l'a-t-il accusé de falsifier la Tradition ou l'a-t-il accusé d'autre chose ?
Titus Burckhardt me semble être un auteur qui a bien compris la Tradition grâce à Guénon, et qui l'a fait transparaître dans ses écrits. Qu'en pensez-vous ? Si vous pensez qu'il y a également un souci de compréhension, en termes de principes et de métaphysique, pourriez-vous me les indiquer ?
Je vous prie de bien vouloir considérer ces questions comme de véritables interrogations,sans aucune arrière pensée. Je sais que vous avez beaucoup été attaqué, dans votre blog, par des sbires conspirationnistes à la sauce llp. Sachez que ce n'est pas mon cas. Je vous fais part, simplement et humblement, de mon ignorance. Je ne vous demande d'ailleurs pas de me mâcher le travail mais de me fournir quelques pistes.
Merci d'avance de me consacrer un peu de votre temps.
Merci beaucoup, ça représente du temps c'est sûr, mais ça n'était pas du tout une corvée, c'est une démarche qui porte en elle ses propres fruits, et c'est aussi un travail collectif à plusieurs égards.
Oui, du même avis que vous pour l'inutilité des qualificatifs en -ien.
Pour Schuon, ça concerne notamment le caractère des rites du Christianisme, et la distinction entre tradition et religion. En gros Schuon a simplement repris à sa sauce ce que Guénon disait, à un moment il s'est mis à distordre ce qui ne lui plaisait pas. Pour les rites chrétiens, Schuon a affirmé qu'ils sont initiatiques et que donc tous les chrétiens reçoivent l'initiation. Guénon y a répondu dans "Christianisme et initiation".
Concernant Evola, il affirmait à répétition la supériorité du pouvoir temporel sur l'autorité spirituelle, et n'était pas en accord avec Guénon sur la majorité des choses positives qu'il exposait, ils se rejoignent surtout sur la critique de la modernité, ce qui est peu de chose. Evola était un compilateur et c'est en tant que tel que Guénon fait l'éloge de son travail sur la tradition hermétique et sur le Graal.
Burckardt avait une formation schuonienne et réduit donc la tradition à la religion mais ses travaux sur le taçawwuf demeurent une référence même si certains d'entre eux ont fait l'objet de nouvelles traductions.
Pas de soucis, de mon côté je n'ai pas la science infuse non plus.
Cher Monsieur,
RépondreSupprimerMerci pour votre blog ! Je m'attèle à la lecture systématique de vos articles et aux différents liens internes que ceux-ci comportent. Et donc, à plusieurs reprises, vous mentionnez l'article Tradition et traditionalisme :
http://oeuvre-de-rene-guenon.blogspot.com/2011/06/tradition-et-traditionnalisme-les.html
Toutefois, ce dernier n'est plus disponible sur votre blog. Pourriez-vous, s'il vous plaît, le rétablir ? Je suis en effet très curieux de savoir ce que vous dites. Étant novice en la matière, j'aimerais avoir votre point de vue sur "l'école traditionnelle" (avec les guillemets nécessaires car ce serait résumer la Tradition à de la philosophie) et ses auteurs que sont Evola, Schuon, Burckhardt, Coomaraswamy, Lings etc.
Merci d'avance pour votre réponse.
Henri
Bonjour,
RépondreSupprimerMerci à vous. En effet, j'avais oublié ce lien mort, je vais le supprimer. J'avais fait ça une ou deux fois pour appuyer une argumentation, et j'ai ensuite décidé de ne plus mettre en ligne un peu au hasard des articles entiers de Guénon (que je découvrais encore à l'époque) ce qui, j'ai l'impression, nuit à la présentation de l’œuvre quant à sa cohérence et à sa clarté, inconvénient qui n'est bien sûr pas compensé par l'éventuelle satisfaction futile que pourrait procurer un brassage incessant, frénétique, presque maniaque, de centaines de morceaux de l’œuvre, mélangée au gré de l'humeur du jour, en dehors de tout contexte pouvant donner l'occasion d'une réutilisation pertinente (et un tel esprit de propagande n'aurait assurément rien de traditionnel).
Vous pouvez trouver les deux articles en question ("Tradition et traditionalisme" et "Les contrefaçons de l’idée traditionnelle") dans le recueil d'articles disponible ici :
http://oeuvre-de-rene-guenon.blogspot.fr/2012/11/rene-guenon-recueil-posthume-articles.html
On les trouve aussi comme chapitre du "Règne de la Quantité" (ch. XXXI et XXIX), dans lequel ils ont été ensuite intégrés :
http://oeuvre-de-rene-guenon.blogspot.fr/2012/09/rene-guenon-1945-le-regne-de-la.html
Pour cette "école traditionnelle", je pense aussi que c'est quelque chose qui est plus une dénomination philosophique qu'autre chose, une classification artificielle de gens dont le seul point commun est d'avoir été plus ou moins influencés par Guénon. On y retrouve beaucoup de schuoniens, qui se revendiquent de ce genre d'étiquette (ainsi parfois que de celle de "pérénialistes") pour tenter de bénéficier de l'aura de Guénon, malgré que ce dernier ait toujours déclaré être totalement indépendant, et qu'il se soit même dissocié de son vivant de Schuon et de ses suiveurs.
Cela n'empêche pas que les divers auteurs que vous citez puissent avoir écrit certains livres intéressants, mais le problème que j'y vois est cet amalgame qui est fait entre l’œuvre de Guénon et ces tas de travaux qui n'ont rien à voir en contenu, ce qui peut contribuer à se disperser, à finalement délaisser ce qui pouvait être au départ une volonté courageuse de réelle connaissance pour un vain amusement, un jeu mental stérile. Ces travaux me paraissent en tout cas apporter plus de bénéfice après avoir acquis une bonne connaissance de l’œuvre de Guénon, en fait j'ai souvent l'impression que les choses périphériques de ce genre font barrière à l’œuvre plus qu'elles n'y conduisent. Enfin ce n'est que mon humble avis et chacun voit midi à sa porte.
Cordialement.
Cher Monsieur,
RépondreSupprimerMerci pour le lien et la mise à la disposition de toute l’œuvre de René Guénon. Je ne sais combien de temps il vous a fallu pour retaper ou scanner cette somme mais ce qui est sûr, c'est qu'il s'agit là d'un travail considérable dont il convient de souligner l'effort. Magistral !
Je ne suis pas périenaliste, ni schuonien (ni même guénonien, je trouve stupide de se revendiquer de l’œuvre de quelqu'un par adjectif en -ien), je suis juste intéressé par le travail que Guénon a poursuivi durant toutes ces années et suis convaincu de la portée du message qu'il nous révèle.
Toutefois, j'ai encore énormément à lire et suis d'accord avec votre assertion :
"Ces travaux me paraissent en tout cas apporter plus de bénéfice après avoir acquis une bonne connaissance de l’œuvre de Guénon".
Pourriez-vous m'indiquer que lire, où aller pour que je comprenne quelles sont les différences fondamentales entre Schuon et Guénon ?
Y a-t-il eu une véritable fracture entre Guénon et Evola ? Guénon l'a-t-il accusé de falsifier la Tradition ou l'a-t-il accusé d'autre chose ?
Titus Burckhardt me semble être un auteur qui a bien compris la Tradition grâce à Guénon, et qui l'a fait transparaître dans ses écrits. Qu'en pensez-vous ? Si vous pensez qu'il y a également un souci de compréhension, en termes de principes et de métaphysique, pourriez-vous me les indiquer ?
Je vous prie de bien vouloir considérer ces questions comme de véritables interrogations,sans aucune arrière pensée. Je sais que vous avez beaucoup été attaqué, dans votre blog, par des sbires conspirationnistes à la sauce llp. Sachez que ce n'est pas mon cas. Je vous fais part, simplement et humblement, de mon ignorance. Je ne vous demande d'ailleurs pas de me mâcher le travail mais de me fournir quelques pistes.
Merci d'avance de me consacrer un peu de votre temps.
Bien à vous,
Henri
Cher Monsieur,
RépondreSupprimerMerci beaucoup, ça représente du temps c'est sûr, mais ça n'était pas du tout une corvée, c'est une démarche qui porte en elle ses propres fruits, et c'est aussi un travail collectif à plusieurs égards.
Oui, du même avis que vous pour l'inutilité des qualificatifs en -ien.
Pour Schuon, ça concerne notamment le caractère des rites du Christianisme, et la distinction entre tradition et religion. En gros Schuon a simplement repris à sa sauce ce que Guénon disait, à un moment il s'est mis à distordre ce qui ne lui plaisait pas. Pour les rites chrétiens, Schuon a affirmé qu'ils sont initiatiques et que donc tous les chrétiens reçoivent l'initiation. Guénon y a répondu dans "Christianisme et initiation".
Concernant Evola, il affirmait à répétition la supériorité du pouvoir temporel sur l'autorité spirituelle, et n'était pas en accord avec Guénon sur la majorité des choses positives qu'il exposait, ils se rejoignent surtout sur la critique de la modernité, ce qui est peu de chose. Evola était un compilateur et c'est en tant que tel que Guénon fait l'éloge de son travail sur la tradition hermétique et sur le Graal.
Burckardt avait une formation schuonienne et réduit donc la tradition à la religion mais ses travaux sur le taçawwuf demeurent une référence même si certains d'entre eux ont fait l'objet de nouvelles traductions.
Pas de soucis, de mon côté je n'ai pas la science infuse non plus.
Bien à vous.